Sébastien Bourdais, un Français en F1
Il sera sans doute le chouchou du public français cette saison. Sébastien Bourdais va faire ses débuts en F1 chez Toro Rosso. Une reconnaissance supplémentaire pour celui qui est déjà quadruple champion du monde de Champ car.
Il en rêvait depuis toujours. A 28 ans, Sébastien Bourdais, originaire du Mans, rejoint enfin l'élite du sport automobile. Trois ans après les dernières courses d'Olivier Panis et deux ans après les sept apparitions de Franck Montagny avec Super Aguri, la France retrouve un porte-drapeau en F1.
Entre le pilote et le sport mécanique, c'est pourtant une aventure qui avait commencé très tôt. A 3 ans, son père lui offre une moto. Le petit Sébastien pilote avant même de savoir faire du vélo ! A 10 ans, il commence le karting. En 1999, il devient champion de France de Formule 3. Trois ans plus tard, son titre de champion du monde de Formule 3000 lui permet de réaliser ses premiers essais en Formule 1.
F1 : une arrivée retardée
En 2002, le Français s'apprête donc à entrer dans le monde de la F1. Il signe même un contrat avec l'écurie Arrows. Malheureusement, celle-ci fait faillite avant le début du championnat. Bourdais réalise alors des tests chez Renault mais cela n'aboutit pas.
Fin 2002, c'est aux Etats-Unis, en Champ Car, qu'il tente sa chance. Les essais sont concluants et le Français signe chez Newman-Haas (écurie de l'acteur Paul Newman). Un choix qu'il n'aura pas à regretter puisqu'il s'offre 4 titres consécutifs de champion du monde dans cette compétition automobile monoplace, entre 2004 et 2007.
En contact avec Toro Rosso depuis fin 2006
Mais le désir de défendre ses chances en Formule 1 se fait toujours ressentir. En décembre 2006, Gerhard Berger, le patron de l'écurie Toro Rosso (la petite sœur de Red Bull), convie le Français pour un essai sur l'une de ses voitures. Après cette première rencontre, Bourdais et Berger restent en contact. Le pilote effectue deux nouvelles séries de test sur le circuit Paul Ricard en mai, puis à Spa-Francorchamps en juillet 2007. En août, il est enfin assuré d'obtenir un volant chez Toro Rosso et d'être aligné en Grand Prix en tant que pilote officiel. "Je tiens à remercier tout le monde chez Red Bull de la confiance qu'on m'accorde et de me donner l'occasion que j'attendais depuis si longtemps de participer au championnat du monde de F1", déclare alors Sébastien Bourdais, dont l'agent sportif n'est autre que Nicolas Todt, le fils du directeur de la Scuderia Ferrari.
A-t-il ses chances ?
Clairement, personne ne s'attend à ce que le Français remporte le championnat du monde pour sa première année en F1. En 2006, nous avions interviewé Sébastien Bourdais. Il soulignait lui-même les différences entre le Champ car et la F1 : "En Champ car, la compétition est plus équitable et plus serrée qu'en Formule 1. On a tous la même voiture. Après on peut la développer mais ce sont surtout les qualités du pilote qui jouent. Et savoir que l'on part à chances égales, c'est sympa".
Le pilote devra donc apprendre à maîtriser sa Toro Rosso (nettement moins performante l'an passé que les Ferrari, McLaren et Renault) et faire ses gammes. Il sera associé à l'Allemand Sebastian Vettel, inexpérimenté lui aussi. Mais avec ses 4 titres mondiaux en Champ car, Bourdais ne jouera pas non plus les figurants... Trois autres pilotes feront leur première apparition en tant que titulaires en 2008 : le Brésilien Nelson Piquet Junior (Renault), l'Allemand Timo Glock (Toyota) et le Japonais Kazuki Nakajima (Williams).
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La carrière de Sébastien Bourdais en images
L'interview (septembre 2006)