Des graves blessures au rêve olympique, qui est Coline Devillard ?
Gymnaste douée et titrée dans sa spécialité du saut à cheval, Coline Devillard a su dompter de nombreux obstacles pour se présenter aux JO 2024 de Paris avec de fortes ambitions.
Née à Saint-Vallier le 9 octobre 2000, Coline Devillard tombe dans la gymnastique dès ses deux ans grâce à son père, qui en avait fait dans sa jeunesse, et par le fait qu'il n'y avait pas d'autres activités proposées dans son village. Elle est alors licenciée au club de l'Amicale laïque Digoin. En 2011, elle est repérée par deux entraîneurs chinois Jian Fu Ma et Hong Wang travaillant pour la Fédération française de Gym. Surdouée, elle est la plus jeune à intégrer le pôle espoir de Dijon. Baignée dans un environnement de filles, " Coco " peine à se faire sa place, subit des railleries et hésite même à rentrer auprès de sa famille. Plus tard, elle avoua même
qu'elle pleurait tous les soirs au téléphone. Sa libération, elle la connaît trois ans plus tard lors de son intégration à l'INSEP. Dans le haut lieu du sport français, son arrivée est facilitée par Jian Fu Ma et Hong Wang, recrutés au préalable par l'institut. Sa progression est freinée par de nombreuses blessures avec pas moins de six fractures aux pieds (trois de chaque côté). Récemment, la passionnée de culture nipponne n'a également pas hésité à briser une forme de tabou en avouant qu'elle connaît des menstruations douloureuses lui provoquant des difficultés dans sa pratique sportive.
Quel est le palmarès de Coline Devillard ?
Depuis son intégration à l'INSEP, la gymnaste confie s'entraîner près de 30 heures par semaine. Un choix payant puisque son palmarès est déjà bien garni : deux médailles de bronze aux Mondiaux, dont une en saut (2022), et une autre par équipe (2023), trois titres aux championnats d'Europe au saut (2017, 2023, 2024), deux médailles d'argent (2018, 2019) et une médaille de bronze par équipe (2023). Remplaçante aux JO de Tokyo, elle sera une des favorites dans sa spécialité.
Quel est le salaire de Coline Devillard ?
Les gymnastes n'ont pas de salaire, mais les frais, à l'instar de ceux de Coline Devillard, sont pris en charge par l'INSEP. La Valloirienne est également soutenue par des marques (Michelin, Adidas…).
Quelle est la hantise de Coline Devillard ?
Auprès de divers médias, Coline Devillard s'est confiée sur ses cycles menstruels " pénibles " dans sa pratique sportive. S'ils ne lui génèrent plus de stress, elle a tout de même une crainte : celle du fil du tampon visible. En évoquant le sujet des menstruations, elle espère que le sujet ne soit plus tabou pour la prochaine génération.
Quelle sera l'après carrière de Coline Devillard ?
L'athlète a laissé sous-entendre que les JO de Paris pourraient être sa dernière compétition internationale. L'intéressée a entrepris des études pour devenir préparatrice physique.