FIFA : Blatter accuse Platini et Sarkozy d'avoir favorisé le Qatar
[MAJ le 28/10 à 15h24] Sepp Blatter, le futur ex-président de la FIFA (actuellement suspendu, il quittera son poste en février après la prochaine élection), règle ses comptes ce mercredi dans une interview accordée à l'agence de presse russe Tass. Selon lui, c'est Michel Platini qui a semé le désordre en favorisant la candidature du Qatar pour la Coupe du monde 2022. Blatter explique qu'il était convenu que la Russie accueillerait le Mondial en 2018 puis que ce serait au tour des Etats-Unis en 2022. Mais un évènement a remis en cause ces plans, en 2010 : la réunion entre Nicolas Sarkozy, alors président de la République et le prince du Qatar Tamim ben Hamad al Thani, suivie d'un repas auquel participait également Michel Platini.
Un déjeuner qui, selon Blatter, a ensuite largement influencé le vote pour attribuer la Coupe du monde. Ce dernier explique ainsi que "tout a changé après cette réunion" puisque au moment de la dsignation à bulletins secrets, "quatre voix européennes ont lâché les Etats-Unis" entraînant un résultat a été de 14 à 8 pour le Qatar alors que le verdict aurait pu (dû ?) être de 12 à 10 pour les Etats-Unis. "Et si les Etats-Unis avaient reçu ce Mondial, nous ne parlerions aujourd'hui que de cette merveilleuse Coupe du monde 2018 en Russie, et nous ne parlerions d'aucun problème à la Fifa", regrette le dirigeant suisse.
Par ailleurs, au sujet du paiement adressé à Michel Platini, qui a causé la suspension de l'ancien footballeur français, Blatter confirme que, bien que complexe, l'opération a été effectuée dans les règles. Selon ses dires, Platini demandait un million d'euros pour son rôle de conseiller, une somme que Blatter ne pouvait pas payer et que le Français a accepté de toucher plus tard. "Nous avons alors fait un contrat, où il a obtenu un peu d'argent, mais pas un million", ajoute Blatter. Et lorsque Platini a demandé, en 2010, à ce que sa situation soit régularisée et envoyé une facture de deux millions de francs suisses à la Fifa, le Suisse a accepté de payer. "C'est un principe que j'ai dans ma vie, si vous devez de l'argent à quelqu'un vous devez payer", conclut-il.
EN VIDEO - Sepp Blatter a dénoncé à plusieurs reprises une haine venant de l'UEFA.