350 millions d'euros de transferts non payés - ce grand club anglais est au bord de la faillite

350 millions d'euros de transferts non payés - ce grand club anglais est au bord de la faillite Ce géant du football anglais a des dettes énormes, et doit encore payer des clubs pour des transferts datant de plusieurs années.

Les clubs anglais ont l'habitude de dépenser presque sans compter sur le marché des transferts, grâce à des revenus qu'aucun autre championnat n'est capable de générer. Mais l'un des plus grands clubs de Premier League est criblé de dettes, notamment en raison de ses achats coûteux lors des derniers mercatos, qu'il n'a toujours pas finis de payer. Malgré des revenus records s'élevant à près de 750 millions d'euros pour la saison 2022-2023, le club a encore enregistré un déficit, et continue à s'endetter pour maintenir son train de vie et rester compétitif au plus haut niveau.

Alors que les tractations pour la vente de Manchester United sont toujours en cours, le club a publié ses comptes pour la saison 2022-2023, qui affichent encore des pertes importantes et surtout une dette qui ne cesse de se creuser. En plus de la somme astronomique de 888 millions d'euros d'emprunts bancaires à rembourser, les Red Devils devaient encore, cet été, pas moins de 365,22 millions d'euros à différents clubs pour des transferts de joueurs. Payer les montants de transferts sur plusieurs années est évidemment une pratique courante, mais les acquisitions des années passées continuent donc à peser sur les finances actuelles. Et le club mancunien n'est pas moins dépensier malgré ses déboires financiers : les arrivées d'André Onana, Mason Mount, Rasmus Hojlund et Sofyan Amrabat ont coûté 200 millions d'euros cet été, après les 230 millions déjà déboursés la saison dernière pour Antony, Casemiro, Lisandro Martinez et Tyrell Malacia.

Les dirigeants, au moment de la crise du Covid-19, ont contracté un crédit revolving (crédit renouvelable) auprès de la Bank of America Securities, pour apporter des liquidités et financer des achats. Les recrutements de Casemiro et d'Antony, par exemple, ont été financés par cet emprunt à court terme. Cette stratégie d'endettement permet aux propriétaires du club, la très critiquée famille Glazers, de continuer à recruter à tour de bras malgré des ventes qui rapportent peu. Et la dette commence à peser sur les comptes annuels du club, qui rembourse des intérêts de plus en plus élevés : 36 millions d'euros pour la saison dernière.

Heureusement, Manchester United a aussi su réduire la voilure, notamment au niveau des salaires de ses joueurs. Alors que la masse salariale atteignait 440 millions d'euros en 2021-2022, elle a été réduite de près de 15% en 2022-2023, s'élevant à 380 millions d'euros. Ces économies ont notamment été permises par les départs libres de quelques joueurs au salaire imposant : Paul Pogba, Edinson Cavani, Juan Mata, Nemanja Matic et Jesse Lingard. Grâce à cet écrémage, et à une augmentation non négligeable des revenus commerciaux, le déficit du club est passé de 132 millions d'euros en 2021-2022 à 33 millions en 2022-2023. 

Pour atteindre l'équilibre, et devenir un club de football viable économiquement, les dirigeants mancuniens devront apprendre à vendre aussi généreusement qu'ils achètent : le club a encaissé seulement 110 millions d'euros grâce aux ventes de joueurs sur les 3 dernières années, pour près de 600 millions d'euros d'achats sur la même période. L'arrivée annoncée de Jim Ratcliffe, qui devrait racheter 25% des parts de Manchester United pour environ 1,4 milliard d'euros, aidera-t-elle à corriger une gestion qui frise parfois l'irrationnel ?