Le dramatique accident qui a poussé Elodie Clouvel au pentathlon moderne
Apparu en 1912, le pentathlon est une des plus anciennes épreuves des Jeux olympiques, mais également l'une des plus confidentielles. Il est directement inspiré de ce qui était l'épreuve reine des Jeux antiques, combinant le lancer de javelot, de disque, le saut, la lutte et la course. Il se divise en cinq épreuves qui se déroulent le même jour : l'escrime, la natation, l'équitation, la course à pied et le tir à 10m.
Longtemps uniquement masculin, le pentathlon moderne compte une épreuve féminine depuis les Jeux de Sydney en 2000. Et une Française fait partie des toutes meilleures athlètes mondiales en ce moment même. Médaillée d'argent à Rio en 2016 dans la discipline, Élodie Clouvel s'est qualifiée à Paris pour ses quatrième Jeux olympiques cette année, et tentera d'aller chercher une deuxième médaille cet été.

Pourtant Élodie Clouvel ne se destinait pas à faire du pentathlon moderne. Jusqu'en 2008, elle était surtout une spécialiste de la natation, et s'entrainait avec Philippe Lucas pour tenter de se qualifier aux Jeux de Beijing. Après avoir raté la qualification de peu, elle a été contactée par la fédération de pentathlon moderne pour intégrer l'équipe. Et la raison qui l'a poussée à accepter est étonnante.
Comme Élodie Clouvel l'a raconté au magazine GQ en 2021 avant les Jeux de Tokyo, c'est une chute de cheval lorsqu'elle était enfant qui l'a poussée à vouloir participer à cette discipline qui compte notamment le saut d'obstacle comme épreuve. "Le cheval est parti à bloc, au galop, à pleine vitesse. C'était ingérable. Et j'étais donc dessus. On est parti dans les cailloux, puis on arrive dans une grande descente, le cheval a toujours une énergie incroyable, je ne le contrôlais pas. Je me dis que l'on va tomber tous les deux donc j'ai sauté du cheval, sans casque."
S'en suit un traumatisme crânien et surtout une peur bleue des chevaux, jusqu'à cet appel du pied de la fédération de pentathlon. "Je me suis surprise moi-même ! Mais c'était peut-être une façon de sortir de là, de recommencer mon histoire avec les chevaux. Cela a été dur. J'ai mis cinq ans pour me sentir à l'aise. Aux JO de Londres, en 2012, ce n'était pas ça. À Rio, en 2016, c'était beaucoup mieux."