Cyril Hanouna se réjouit de l'avis du CSA, mais que risque-t-il ?

Cyril Hanouna se réjouit de l'avis du CSA, mais que risque-t-il ? La dernière blague que Cyril Hanouna à l'encontre de Matthieu Delormeau ne sera pas jugée par le CSA. L'animateur de Touche pas à mon poste est heureux de cette nouvelle, d'autant plus qu'il ne subira pas de sanction pour les deux premiers débordements.

[Mis à jour le 24 novembre 2016 à 16h29] Pour ce qui est du dernier cas en date, non géré par le CSA lui-même, Cyril Hanouna est très content. "C'est super, ça !" s'est-il exclamé hier soir dans son émission. En effet, pour la caméra cachée des 35 heures de Baba qui avait convaincu un chroniqueur d'un crime grave, une personne externe va étudier le dossier. L'employé du Conseil d'État chargé de l'affaire interrogera à la fois la chaîne, les personnalités concernées et les téléspectateurs avant décider si une sanction doit être imposée. Cela arrange bien le présentateur, selon ce qu'il a annoncé : "C'est une très bonne nouvelle pour nous, je vous le dit, parce que c'est exactement ce qu'on voulait. Pouvoir aller s'expliquer avec une personne sur les différentes séquences." Gilles Verdez annonce que la personne choisie pour "l'enquête" est quelqu'un de "très rigoureux [...] qui ne subit aucune influence". "Baba" a donc l'intention de jouer sur le ressenti de ses chroniqueurs, alors que Matthieu Delormeau avait très mal pris sa caméra cachée... Cette tactique jouera-t-elle en sa faveur ? Réponse dans quelques mois.

Depuis la rentrée de septembre, l'émission Touche pas à mon poste a beaucoup fait parler d'elle. Encore plus que d'habitude ! Entre les humiliations à répétition que Cyril Hanouna fait subir à Matthieu Delormeau et l'affaire Soraya, les téléspectateurs ont montré leur ras-le-bol général. Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a reçu des centaines de plaintes suite aux deux incidents et ils ont enfin décidé des sanctions à prendre. Pour ceux qui suivent rarement l'émission phare de C8, petit rappel. Le premier point qui a fait l'objet d'une prise de position est la séquence Baba/Delormeau. Fin septembre, les moqueries du présentateur avaient un peu choqué les internautes. Cyril Hanouna avait tout d'abord viré son chroniqueur de sa chaise pour que Valérie Benaïm soit plus proche de lui. Comme Matthieu Delormeau était un peu vexé, le patron avait tenu à le faire redescendre d'un cran en expliquant : "NRJ12, ils vous ont mis dehors comme une merde. [...] Qui c'est qui est venu en juillet dans mon bureau comme une pleu­reuse, hein ? 'J'ai rien sur NRJ12'… Mais ferme ta gueule ! Quel bouffon, celui-là !" Pour cette scène d'humiliation, TPMP subit simplement une mise en garde, ce qui correspond à un courrier rappelant les obligations.

La deuxième séquence, quant à elle, avait provoqué une très vive indignation de la part de nombreux téléspectateurs. Le chroniqueur Jean-Michel Maire avait embrassé la poitrine d'une jeune femme pour un sketch lors des 35 heures de Baba. Le problème est que la dénommée Soraya avait bien précisé qu'elle n'en avait pas envie, répétant clairement "non". Relevant presque de l'agression sexuelle pour ceux qui ont saisi le CSA, l'acte a bien été pris en compte. Pour cette transgression, Touche pas à mon poste est mis en demeure. Ce dernier avertissement avant une sanction ne signifie pourtant pas qu'une amende devra être payée. Enfin, le dernière séquence en date qui a créé la polémique est encore plus récente. Il s'agit du moment où l'animateur a fait croire à son chroniqueur (encore Matthieu Delormeau) qu'il allait le faire accuser de meurtre, puis de coups et blessures sur un producteur de cinéma. C'était lors de La Grande Rassrah, et l'ancien de NRJ12 avait très mal pris la "plaisanterie", ce qui avait été apparenté à de la cruauté de la part de Cyril Hanouna. Pour ce dernier dérapage, le CSA a annoncé : "Constatant que la chaîne avait déjà fait l'objet d'une mise en demeure sur le terrain du respect de la personne humaine, a transmis ces informations au rapporteur indépendant chargé en vertu de la loi des décisions d'engagement des poursuites". Touche pas à mon poste pourrait donc bientôt subir une réelle sanction, et non de simples courriers de rappel des règles.