Pourquoi les touristes abandonnent cette île grecque paradisiaque

Pourquoi les touristes abandonnent cette île grecque paradisiaque La Grèce reste une destination prisée des touristes, mais l'une de ses îles les plus emblématiques voit sa fréquentation chuter.

Les vacanciers ont encore afflué cet été en Grèce, destination phare pour ses plages idylliques et son patrimoine historique unique. Pourtant, dans ce tableau ensoleillé, une ombre surprenante se dessine. Alors que la plupart des îles grecques font le plein de visiteurs, une d'entre elles semble étonnamment boudée par les touristes cette saison.

Les chiffres sont frappants :  selon l'agence statistique grecque ELSTAT relayée par de nombreux médias locaux, les revenus de l'hébergement de l'île ont chuté de 22,1 % au deuxième trimestre 2025, tandis que les restaurants et les bars ont perdu 21 %. Une vraie désaffection qui fait suite à un premier trimestre morose mais qui s'expliquait alors par les conséquences des séismes qui ont frappé l'île entre janvier et début février.

Les touristes ont-ils eu peur ? Le constat est d'autant plus difficile que les autres joyaux grecs n'observent pas la même tendance. Dans le même temps, Corfou enregistre une belle croissance de 10,7%, ou Chania en Crète avec +2,7%.

Mais quelle est donc cette île délaissée ? Il s'agit de Santorin, mondialement connue pour ses couchers de soleil et ses maisons blanches et bleues typique des Cyclades. Les raisons de ce désamour soudain sont multiples, mais un facteur majeur se dégage : le surtourisme.

En effet, victime de son succès, Santorin est devenue au fil des ans de plus en plus chère, bondée et parfois même épuisante pour les visiteurs. Outre la fréquentation qui a atteint des sommets rendant impossible ou presque le fameux selfie avec vue sur la Méditerranée, les prix se sont envolés en quelques années. Le média suédois Dagensp cite ainsi l'exemple d'une bruschetta prise sur le pouce pour une petite fortune.

Les voyageurs, lassés des foules et des tarifs exorbitants, se sont donc tournés vers d'autres îles offrant un meilleur rapport qualité-prix comme Zakynthos, qui voit ses restaurants en hausse de 7,3%.

Dernier point qui a pu rebuter quelques touristes : pour endiguer ce phénomène et financer les infrastructures mises à mal par l'afflux de visiteurs, la Grèce a instauré en juillet une taxe de 20€ par croisiériste à Santorin et Mykonos en haute saison. Si la Grèce reste une valeur sûre pour les vacances au soleil, la désaffection envers Santorin sonne comme un signal d'alarme pour les spécialistes du tourisme local.