Bac : un cas de triche autorisé !
Au lycée Jules-Verne de Mondeville, dans le Calvados, un surveillant a commis une énorme erreur. Il a autorisé les élèves à utiliser leur manuel durant l'examen de "maintenance des équipements industriels" le mercredi 20 juin dernier. Pourtant, l'énoncé du sujet était clair : les élèves n'avaient le droit d'utiliser que leur calculatrice. Ces candidats au bac professionnel devaient plancher pendant 4 heures et ont donc bénéficié d'un sacré coup de pouce du surveillant. Pour cette épreuve de coefficient 4, tous les élèves n'ont pas bénéficié des mêmes faveurs et cela pose évidemment un problème d'équité.
Les élèves qui ont passé la même épreuve dans une autre salle d'examen du même lycée réclament justice. Le rectorat a donc décidé d'accorder 0,5 point supplémentaire à tous les candidats... y compris à ceux qui ont pu s'aider du livre ! Une réponse jugée insuffisante par plusieurs élèves qui s'estiment lésés et qui ont envoyé plusieurs lettres à l'académie de Caen. Le baccalauréat 2012 n'est donc pas épargné par les fraudes, qu'elles soient intentionnelles ou non... A Paris, le parquet vient ainsi d'ouvrir une enquête préliminaire sur des soupçons de fuites. Dans le viseur, un sujet d'histoire-géographie de la filière scientifique qui aurait fuité sur le Web.
Un professeur et un lycée ont également été épinglés l'année dernière. Ils ont été condamnés à de la prison avec sursis pour avoir triché lors de l'épreuve de marketing du bac STG, au lycée Jean-Baptiste de la Salle à Lille. Le professeur avait remis le corrigé de l'épreuve à l'élève, qui l'avait dissimulé dans ses brouillons. Le candidat faisait pourtant partie des meilleurs élèves de sa classe. Il ne pourra repasser l'épreuve avant deux ans.