Eric Woerth dans ".pol" : "Notre primaire est sérieuse nous" (pas comme celle d'EELV)
Eric Woerth était ce jeudi 20 octobre l'invité de ".pol", la grande émission politique du web lancée par Linternaute.com, en partenariat avec Le Huffington Post, Le Lab d'Europe 1 et le JDD. Il est longuement revenu sur l'organisation de la primaire de la droite, considérant que les électeurs de gauche se prêtant à l'exercice devaient "voter au premier tour de l'élection présidentielle pour le candidat issu de la primaire". A l'adresse de François Bayrou, il fustige un "manque de respect" et condamne son attitude vis-à-vis d'Alain Juppé et de Nicolas Sarkozy. Le numéro 2 de LR ironise par ailleurs sur la primaire EELV, "un parti qui se chamaille".
L'intégralité de ".pol", la grande émission du Web
"Je ne savais pas qu'il y avait une primaire EELV"
"C'est un parti qui se chamaille, c'est le pire de la politique. Madame Duflot se fait éjecter.... C'est des règlements de compte. Les Verts c'est d'abord des règlements de compte", s'amuse à demi-mots Eric Woerth de l'élimination de l'ancienne ministre dès le premier tour. "Je ne savais pas qu'il y avait une primaire chez EELV. Comme beaucoup de gens j'ai été surpris par cette annonce. C'est une primaire extrêmement discrète, entre eux", juge même Eric Woerth. Rien à voir, donc, avec la primaire de la droite et du centre... "Nous on a une primaire ouverte, qui est large, [...] avec des débats devant la presse, c'est une primaire sérieuse nous", ironise-t-il.
Électeurs de gauche (et Bayrou) dans la primaire de la droite : "Il n'y a aucun respect !"
Eric Woerth ne cache pas son agacement de voir le résultat de la primaire de la droite potentiellement faussé par le vote des sympathisants de gauche. Le secrétaire général de LR considère que ces derniers "peuvent venir à la primaire, mais alors ils doivent respecter toutes les règles. Ils doivent, si le candidat pour lequel il a voté n'est pas celui qui est élu, aller jusqu'au bout de leur engagement et voter au premier tour de l'élection présidentielle pour le candidat issu de la primaire". Et de regretter le manque de "déontologie" de certains responsables politiques, à commencer par le président du MoDem : "Quand François Bayrou dit qu'il va voter pour Alain Juppé, c'est très bien, mais alors il faut qu'il aille au bout des choses ! Il ne peut pas dire 'si c'est pas Alain Juppé alors je serai candidat moi-même'. Enfin, il n'y a aucun respect quoi ! Il n'y a aucun respect, ce n'est pas une manière de faire de la politique".
Eric Woerth veut réduire le nombre de fonctionnaires
Comment supprimer 150 000 postes dans la fonction publique territoriale, alors que la Constitution offre aux collectivités "une libre administration" de leurs effectifs ? Pour l'ancien ministre du Budget et de la fonction publique, c'est très simple : "Soit on change la Constitution, soit on procède autrement". Concrètement, Eric Woerth pense à jouer sur le levier financier : "On peut faire varier les dotations (des collectivités locales) dans ce domaine-là. On change les règles de gestion de la fonction publique. Vous pouvez considérer qu'on recrute par contrats. [...] Rien n'empêche qu'il y ait un contrat entre l'Etat et les collectivités locales sur le nombre de recrutement dans la fonction publique. 'Si vous acceptez on vous donnera tant, sinon, on ne vous donnera pas'.
".pol", est la nouvelle grande "webémission" politique de la campagne présidentielle, lancée par Linternaute.com en partenariat avec Le Huffington Post, le JDD et Le Lab Europe 1. Chaque jeudi, à 14 heures, ".pol" alterne questions de fond avec des séquences au ton décalé, poussant son invité à davantage d'originalité que dans les interviews des médias traditionnels.
Porté par 4 médias dont 3 "pure players", ".pol" offre une synergie unique entre les publics des grands acteurs du Web français, permettant ainsi de toucher une audience large, notamment parmi les jeunes.