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Réélu au 1er tour
Alain Juppé a été réélu dès
le 1er tour à Bordeaux, avec 56,62 % des voix. Une revanche après
sa défaite aux élections législatives de juin 2007.
En position de force (le 7 mars 2008)
Après le coup dur des législatives, où il a été battu par Michèle Delaunay
(51 %), et sa démission du gouvernement, l'UMP redoutait un abandon de
la mairie de Bordeaux par Alain Juppé. Mais fort des 56 % obtenus
dès le premier tour lors des municipales partielles, organisées
en 2006 pour son retour aux affaires après la parenthèse canadienne, et rassuré
par un sondage du 20 février le créditant de 55 %
des intentions de vote, Alain Juppé refuse d'entendre parler de la
"lassitude des Bordelais". L'ancien Premier ministre bénéficiera
également de l'appui du Modem local. François Bayrou a annoncé
le 14 décembre un "partenariat" avec les listes UMP à
Bordeaux. Les six élus MoDem que compte actuellement la majorité
municipale ne se retourneront donc pas contre Alain Juppé en mars prochain.
Un Alain peut en cacher un autre
Mais le socialiste Alain Rousset entend incarner l'alternance à
Bordeaux, après 60 années de domination de la droite. Un adversaire
sérieux qui bénéficie notamment du ralliement des Verts
à sa candidature. Le duel Juppé-Rousset ne devrait donc pas
laisser beaucoup de place à d'autres challengers. Pourtant, le maire
sortant UMP est toujours crédité par les sondages d'une confortable
avance, devançant de 19 points le socialiste. Mais Alain Rousset ne s'avoue
pas vaincu. S'il reconnaît, comme la grande majorité des Bordelais,
qu'Alain Juppé a embelli la capitale de l'Aquitaine au cours de ses
deux mandats, il l'accuse de l'avoir fait au détriment du développement
économique. La crise de confiance que subit Nicolas Sarkozy pourrait
bénéficier aux socialistes.
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