Sarkozy furieux après l'échec de sa médiation
"Furieux, hors de lui, déçu, en colère, stupéfait", tels seraient aujourd'hui les états de Nicolas Sarkozy, après l'échec de sa médiation à l'UMP, selon des proches cités par Le Parisien. L'ancien chef d'Etat a œuvré auprès de Jean-François Copé et François Fillon pour apaiser la guerre qui ruine l'UMP. Mais "ça a tenu 12 heures", se serait-il désolé, "sidéré", toujours selon Le Parisien. Les deux ennemis étaient tombés d'accord pour l'organisation d'un référendum auprès des militants au sujet d'un nouveau vote pour désigner le président de l'UMP. Finalement, Jean-François Copé a reculé : pour lui, le référendum ne peut se tenir si le rassemblement créé par Fillon n'est pas dissous. Et François Fillon campe sur ses positions.
Alors que la situation apparaît aujourd'hui bloquée dans le parti, Nicolas Sarkozy a délaissé pour l'heure son rôle de médiateur, qui pourrait être dangereux. Il risque en effet de voir son image écornée, s'il n'arrive à faire preuve d'autorité sur les deux adversaires Fillon et Copé. Il doit également faire attention à ne pas enfreindre son devoir de réserve imposé par son statut de membre du Conseil constitutionnel. Mais Nicolas Sarkozy, qui n'a pas envie que son parti explose, pourrait bien encore intervenir auprès de Jean-François Copé et François Fillon pour tenter de trouver une issue, sans pour autant faire de déclaration publique.
EN VIDEO - L'ancien président français était l'invité d'un club très fermé de chefs d'entreprise auxquels il s'est adressé à huis-clos à l'hôtel Mandarin Oriental de Londres, le mercredi 21 novembre.