François Mitterrand et les écoutes
Les plus grandes colères des politiques12 mars 1993
Interview à l'Elysée
"La force tranquille". Le slogan mitterrandien des années 1980 a-t-il été oublié dans la décennie suivante ? En 1993, une équipe belge de la RTBF pose les questions qui fâchent dans le bureau même du président. Elles concernent les écoutes de l'Elysée et la réponse est cinglante : "L'Elysée n'écoute rien. Le système d'écoutes dépend du Premier ministre. Moi, personnellement, je n'en ai jamais lu une seule. Je ne sais même pas comment on fait des écoutes", rétorque le chef de l'Etat, ulcéré. Mais les journalistes s'entêtent provoquant l'ire présidentielle. "Si j'avais su que nous tomberions dans ces bas-fonds, je n'aurais pas accordé cet entretien." L'insistance des questions provoquera même la rupture : "On s'enfonce encore. Je n'ai pas l'intention de répondre à vous que rien n'autorise à ce genre de questions. La conversation est terminée. Si vous le voulez bien, nous allons nous quitter. Non, c'est terminé."