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L'Internaute : Quel est le mode de fonctionnement de ViaMichelin ?
Alain Cuq : Nous avons un site tourné vers le grand public. Nous essayons d'être le plus simple et le plus intuitif possible pour faciliter le travail des internautes. Il y a deux grands pôles au sein de notre structure. L'un marketing qui vise à capter les besoins et à anticiper les attentes. L'autre est bien évidemment composé d'ingénieurs afin de tirer le meilleur parti de la technologie. Au total 130, 140 personnes collaborent pour faire fonctionner le site.
Comment arrivez-vous à proposer des cartes aussi précises ?
AC : Nous nous adressons à des fournisseurs de données cartographiques qui procèdent à partir de toutes les informations disponibles pour nous fournir le meilleur service possible. Il est d'ailleurs intéressant de noter que toutes les avancées technologiques de ces dernières années ont permis à chaque fois de faire des relevés topographiques de plus en plus précis et détaillés : les photos aériennes, par satellite. Au bout de la chaîne, des équipes de techniciens se rendent sur le terrain équipés de capteurs GPS et de camionnettes-vidéo afin de faire des relevés automatiques. Tout est ensuite digitalisé, nous recevons les informations sous forme de 0 et de 1. Il faut ensuite transformer ces données en cartes. Il faut tout mettre en forme, il y a également de nombreuses informations en plus sur une carte.
Justement, vous proposez un nombre de services annexes assez important. N'est-ce pas trop à gérer ?
AC : Il y a de nombreuses données annexes qui touchent de près ou de loin le secteur du tourisme et du déplacement en voiture. Le trafic en voiture par exemple, les prévisions météo sur plusieurs jours ce qui est très pratique pour savoir quoi emmener dans sa valise, les hôtels ou les restaurants sur le trajet.
Comment arrivez-vous à mettre à jour les informations sur le trafic ? Quel est le temps de latence pour que les informations apparaîssent sur le site ?
AC : Il s'agit d'un service valable en Ile de France et à Paris pour le moment. A Paris intra-muros, c'est la ville de Paris qui nous fournit les informations. Nous recevons des flux d'informations automatisées que nous mettons ensuite à jour. Il s'agit des mêmes informations que l'on retrouve sur les panneaux d'affichage trois ou quatre minutes seulement après l'affichage. Cela va très vite et cela permet surtout d'anticiper sur le trajet que l'on va emprunter.
Comment le site évolue-t-il et quelles évolutions attendre des services de ViaMichelin ?
AC : Les évolutions sont permanentes et nous mettons à jour très régulièrement par petites touches les services que nous proposons. Tous les trois ou six mois nous mettons en ligne des améliorations significatives afin de faciliter la vie des internautes.
Avez-vous des relations directes avec vos utilisateurs ?
AC : Oui, on reçoit beaucoup de mails. Certains pour nous féliciter et d'autres au contraire beaucoup moins sympathiques mais qui permettent de nous remettre en question et de toujours faire évoluer le service. Nous attendons par exemple en février les résultats de tests utilisateurs à qui nous avons soumis des propositions. Nous avons réalisé tout un travail de fond pour faire évoluer dans le bon sens la qualité de nos services.
Enfin, quelles sont à votre avis les grandes différences entre ViaMichelin et Mappy ?
AC : Je ne vais pas dénigrer Mappy car ce n'est pas dans ma philosophie. Je pense que ce sont deux bons sites, le marché est assez vaste et très demandeur des services que nous proposons. Si je devais désigner la principale différence, je dirais notre présence sur le marché européen. ViaMichelin a acquis une vraie dimension européenne en s'implantant un peu partout, ce qui nous assure une grande couverture du territoire.
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