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DOSSIER |
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Septembre 2005 |
Le meilleur ami de l'homme
à son secours
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Séismes,
inondations, avalanches... dans ces situations d'une gravité
extrême, les chiens sauveteurs apportent leur soutien
à de nombreux professionnels. Aptitudes naturelles
et formation rigoureuse sont requises. |
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Les chiens sauveteurs
Les capacités olfactives et auditives du
chien sont plus développées que celles de l'homme,
car elles contiennent 15 fois plus de cellules olfactives. Les
capteurs de son, utilisés pour détecter un battement
de cur, ne fonctionnent que dans le silence complet. Les talents
canins exceptionnels sont ainsi employés pour localiser
et sauver les personnes disparues.
Des
années d'apprentissage
La formation des chiens est complète : afin d'identifier
les odeurs, le chien ne doit pas être distrait par les
odeurs autres que celles de sa cible comme la fumée.
Le vacarme, souvent inhérent à de telles situations,
ne doit pas être déstabilisant. Le chiot est très
tôt entraîné, car il doit faire, dès
son plus jeune âge, la relation entre la découverte
d'un objet et la satisfaction de son maître. Le principe
de dressage est simple : le chien doit identifier l'odeur à
un objet qu'il considère comme son jouet ; s'il veut
en profiter, il doit le signaler à son maître. Au cours de l'apprentissage,
le niveau de difficulté évolue : l'objet sera
de plus en plus dissimulé, lointain ou inaccessible.
En parallèle, l'animal doit aussi apprendre à
manifester la découverte d'un objet et ce pendant un
temps suffisamment long : aboiements, gémissements, grattages,
ces indices doivent permettre à son maître de localiser
son objectif. Se faufiler dans des passages étroits,
agir sans nervosité, être autonome mais obéissant
: autant de subtilités que le professionnel à
quatre pattes devra intégrer pendant 12 à 18 mois.
L'expérience sur le terrain
Un chien d'avalanche fouille en 2 heures la même surface
qu'une vingtaine de pisteurs en une journée. En France,
environ 140 équipes cynotechniques sont spécialisées pour la
recherche de victimes davalanches. Les saint-bernards, trop
lourds, ont cédé la place aux bergers-allemands,
autres. Tous sont dotés de qualités physiques
exceptionnelles et d'une parfaite endurance, sur terre comme
dans l'eau : certains animaux suivent une formation cyno-aquatique,
comme le terre-neuve, dont le pelage dense présente deux
avantages : il permet à la personne secourue de s'y raccrocher
et la formation de micro-bulles entre les couches de poils favorise
l'effet "bouée".
Les
chiens policiers ou chiens de détection
La recherche des substances narcotiques ou explosives requiert
un odorat très développé. Petite nouveauté,
l'odorat canin démasque la présence de malfaiteurs
lorsque les policiers ne peuvent s'aventurer dans une zone dangereuse
et trop découverte. Les Britanniques pensent que la présence
d'un chien est plus dissuasive que la menace d'une arme à
feu, car avec le chien, il est impossible de négocier.
Aujourd'hui, dans le South Yorkshire, les policiers britanniques
mettent au point un programme de sécurité unique
au monde : les chiens policiers sont équipés d'une
caméra miniature munie de capteurs infra-rouges : le
chien a deux missions principales : détecter les présences
humaines mais aussi dissuader les personnes dangereuses. Malgré
l'entraînement, cette mission n'est pas sans danger :
le chien ne peut porter de gilet pare-balles qui, lourd de 4
kg, ralentit de façon considérable la vitesse
et l'agilité de notre héros.
En savoir plus
»
Le site Chien-sauveteur.com
Photo © Klein/Hubert/Bios
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Aude Chardenon, L'Internaute |
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