POURQUOI Juillet
2007 Pourquoi baille-t-on ?
Vous venez de vous lever, vous êtes en pleine digestion ou vous attendez que la journée se termine et voilà que vous bâillez aux corneilles. Ce geste est systématiquement interprété comme une preuve de fatigue ou d'ennui mais connaissez-vous ses origines physiologiques ?
Un réflexe banalTout le monde baille, l'homme comme les animaux, et pas seulement les mammifères. Les poissons, les reptiles, les oiseaux, enfin presque tous les vertébrés sont sujets au bâillement. Il s'agit là d'un comportement physiologique très courant. Il ne faut pas s'en inquiéter tant qu'ils ne se répètent pas de manière trop rapprochée et trop fréquente. Le mouvement du bâillement se décompose en trois étapes : Des causes encore bien mystérieusesIl est souvent dit que le bâillement est nécessaire quand nous sommes fatigués car la longue inspiration prise nous permet de faire le plein d'oxygène et donc de relancer correctement notre oxygénation cérébrale. Bâiller pour réalimenter notre cerveau en oxygène, voilà une jolie idée reçue. En réalité nous connaissons très mal les causes de ce phénomène. A première vue, il semble que le bâillement agisse comme un stimulant nous aidant à rester vigilants. Même s'il est anodin, le bâillement est un phénomène très complexe, résultat de l'intervention de plusieurs neurotransmetteurs et hormones: dopamine, acétylcholine, ocytocine Il fait aussi intervenir d'autres molécules comme le glutamate. Pour le moment, le bâillement demeure une énigme et il nous est impossible d'en donner les causes réelles. Pour que vous ne restiez pas sur votre faim, approchons une autre question plus anecdotique. Quand vous bâillez, vous déclenchez souvent le bâillement d'autrui. Non, nous n'allons pas parler de la légende du "bon" et du "mauvais" bâilleur mais simplement d'un processus de contagion. Ce phénomène déclenche l'activité des lobes frontaux responsables de nos capacités d'empathie d'une part, mais aussi d'imitation. Voir quelqu'un bâiller déclenche en nous un mécanisme qui nous pousse à imiter l'autre. Avec les bonobos et les chimpanzés, nous sommes les seuls animaux à avoir cette aptitude de bons bâilleurs.
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