L'Internaute > Science  > La science et nous > Dossiers > Animaux mythiques
DOSSIER
 
Août 2006

Nessie et les autres

Les créatures défiant les zoologistes n'ont pas toutes ressemblance humaine. On en répertorie par exemple dans certains lacs, comme le fameux loch Ness. Mais on ne les trouve pas.

  Envoyer à un ami | Imprimer cet article  

Les lacs aussi semblent peuplés de bêtes introuvables. Le plus connu étant le loch Ness, où vivrait un monstre appelé Nessie.

Un monstre ? Certainement pas un reptile marin datant de l'époque des dinosaures. Pourtant, en 1934 en effet, des clichés montrant une sorte de plésiosaure au cou hors de l'eau ont posé une image sur la créature mystérieuse. Or, les dinosaures ont disparus depuis plus de 60 000 millions d'années ! Un serpent d'eau alors ? Impossible, le lac est trop froid. Un peu moins de 10 expéditions ont sondé le lac, pour aucun résultat. Nessie ne serait qu'une légende ?

Le loch Ness n'est pas le seul lac abritant une créature inconnue, même s'il s'agit du plus célèbre. Dans le monde, on en recense plusieurs dizaines. Il s'agit toujours de lacs froids d'origine glaciaire, alimentés par la fonte des neiges (Suède, Norvège, Ecosse, Canada, Argentine, Chili…). Dans tous les lacs "habités", les témoignages décrivent pour la plupart des créatures assez semblables.

Une expédition, et des grognements

Nessie et les autres créatures des lacs sont souvent représentées comme des sortent de dinosaures sorant de l'eau? Impossible ! Ceux-ci ont disparu il y a plus de 60 millions d'années. © JNL

Eric Joye, un naturaliste, est parti 3 fois au lac Seljord, en Norvège, avec l'association suédoise Gust. L'y accompagnaient des hydrologues, des spécialistes de la faune et des journalistes.

Pourquoi ce lac ? Depuis 1750, plus d'une centaine de témoignages racontent qu'une bête mystérieuse y séjourne. Plus petit que le loch Ness (156 m de profondeur, 20 km de long, contre 260 m de profondeur et 38 km de long), il est aussi peu fréquenté.

Equipés d'un sonar, d'un robot sous marin et d'hydrophones, l'équipe d'Eric Joye sonde le dit lac. Des plongeurs tentent également de l'explorer, mais hélas, les eaux sont noires, donc impossible d'y voir quoi que ce soit. L'un des membres de l'expédition réussira à filmer une sorte de masse sombre, nageant entre deux eaux, créature à la taille assez imposante.

Les hydrophones, recueillent des bruits, sortes de grognements réguliers. Soumis à l'expertise de 15 scientifiques, ces sons ne semblent ni géologiques, ni d'origine mécaniques, mais ressemblent à des grognements de mammifères, tels le phoque ou l'otarie, bien que deux à trois fois plus puissants. Un filet jeté dans le lac pour tenter de capturer la bête ne donnera rien.

"Quand on sait à quel point le loch Ness est scruté, on imagine mal qu'un mammifère venant à la surface passe inaperçu"

Il s'agirait donc de sortes de phoques ou d'otaries ? Pas impossible car on connaît en effet au moins un lac, le lac Baïkal, d'eau douce, qui abrite de tels mammifères. De plus, l'écosystème complet des lacs "habités" permettrait cette survie : ils contiennent plancton et poissons, de quoi boucler une chaîne alimentaire.

La preuve toujours manquante

Mais, si les créatures s'avèrent être des mammifères, elles doivent sortir respirer, et on devrait les voir ! Surtout si elles sont nombreuses ( pour qu'une population survivedans le loch Ness, il faudrait qu'elle soit constituée de 20 à 50 individus). Certes une tête de phoque au ras de l'eau est difficile à voir, mais quand on sait à quel point le lac Ness est scruté, on imagine mal qu'un mammifère venant à la surface passe inaperçu, même au milieu des vagues.

La communauté scientifique pour le moment ne reconnaît l'existence d'aucun de ces animaux marins. Il faut dire aussi que de nombreux cas de fraude (cliché de 1934 montrant un cou hors de l'eau, pattes d'hippopotame…) évoquant des monstres ont refroidi de nombreux scientifiques. Mais là encore, les cryptozoologues ne désespèrent pas.

Magazine Science Envoyer | Imprimer Haut de page
Votre avis sur cette publicité