La Planche des Belles Filles : profil et histoire du 1er sommet du Tour

La Planche des Belles Filles : profil et histoire du 1er sommet du Tour La Planche des Belles Filles est attendue comme le premier temps fort de ce Tour de France 2017. Découvrez le profil, le pourcentage et l'histoire de cette ascension dont le nom est déjà entré dans la légende.

La Planche des Belles Filles, ce sommet des Vosges (1 148 mètres d'altitude), théâtre de la première arrivée en côte de ce Tour de France 2017, doit son nom à une légende populaire selon laquelle, pendant la Guerre de Trente ans, en 1635, des jeunes filles d'un village de la région se réfugiaient en haut du sommet pour fuir des mercenaires suédois et préféraient se suicider en sautant de la montagne pour échapper à leurs bourreaux. On raconte également que "Belles Filles" serait un dérivé de "Belfahy", du  nom d'un village proche. L'arrivée de cette Planche des Jeunes dans l'histoire du Tour de France, est en revanche assez récente puisqu'elle a figuré pour la première fois au programme de la Grande Boucle en 2012. Elle a de nouveau été escaladée en 2014 et est donc encore sur le parcours des coureurs pour cette édition 2017. Et la montée a, à chaque fois, fait office de révélateur pour les favoris. Il y a cinq ans, c'est un certain Christopher Froome qui s'y était révélé en s'imposant lors de la 7e étape devant son leader Bradley Wiggins, futur vainqueur. Il y a trois ans, c'est Vincenzo Nibali, qui triomphera quelques jours plus tard sur les Champs-Elysées, qui l'avait emporté lors de la 10e étape

Cette montée de la Planche des Belles Filles, classée en 1ère catégorie sur le Tour (les plus grosses difficultés sont recensées en "hors catgorie") n'est pas très longue (5,9 km) mais surprend par sa pente irrégulière et parfois impressionnante. Le pourcentage moyen de l'ascension se situe à 8,5 % mais de nombreux passages dépassent les 10 % et la bosse finale dépasse même les 22 % ! On l'a compris, cette arrivée devrait sourire à un vrai grimpeur et pourquoi pas pas au Français Thibaut Pinot régional de l'étape (il habite à Mélisey, en Haute-Saône à quelques kilomètres du sommet). "La Planche, je l'ai peut-être montée une cinquantaine de fois, confie-t-il dans l'Equipe ce mercredi. C'est une montée courte, la course n'a pas le temps de se poser et c'est surtout très irrégulier". Il explique toutefois "ne pas être à 100 %" mais n'est pas résigné pour autant : "S'il a une bataille de trente, quarante kilomètres, alors il faudra s'en mêler".