C'est un match aujourd'hui rentré dans la légende. Le 9 juillet 1982, la France affronte l'Allemagne à Séville en demi-finale de la Coupe du monde. Avec leur jeu technique et rapide, les Bleus étonnent. Ils sont emmenés par une nouvelle génération dont le capitaine est Michel Platini. Le tournant du match arrive en seconde mi-temps. Lancé par le n° 10 des Bleus, Patrick Battiston se présente face au gardien allemand Harald Schumacher. La suite fait maintenant partie de l'inconscient collectif français. Le portier vient percuter violemment le Français, qui rate le cadre. Battiston reste inanimé sur le terrain et finit par être évacué sur une civière, Platini lui tenant la main. L'arbitre rend alors le ballon aux Allemands et demande à reprendre le jeu, sous les sifflets du public sévillan acquis à la cause des Français après cette terrible injustice. Mais le plus incroyable reste à venir. A la fin du temps règlementaire, le score est de 1-1. Il faut jouer les prolongations. "Je ne peux pas regarder jusqu'au bout" Les Bleus sont alors transcendés. Marius Trésor reprend de volée un coup franc, 2-1. Quelques minutes plus tard, Alain Giresse marque encore d'une belle frappe, 3-1. Mais, la combativité allemande n'est pas qu'une légende et les joueurs de la Mannschaft marquent à leur tour deux fois et égalisent. Lors de la séance de tirs au but, Maxime Bossis rate le sien et ce sont les Allemands qui vont en finale. Abasourdis par ce scénario incroyable, les joueurs français sont hagards. Ils resteront de longues minutes prostrés. Des années plus tard, Michel Hidalgo, le sélectionneur, raconte : "A chaque fois que je revois ce match, je me dis que ça y est, la France va gagner. Mais, je ne peux pas aller jusqu'au bout, c'est toujours trop dur, je n'y arrive jamais. A 3-1, j'éteins, et j'imagine que l'arbitre siffle la fin."
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