Christophe Lemaitre (Athlétisme, sprint) "Je n'ai peur de personne moi !"

La nouvelle star de l'athlétisme, c'est lui. Mais Christophe Lemaitre reste "à la cool". Déjà qualifié pour les Jeux de Londres, le sprinteur de 21 ans ne connaît pas la pression.

L'Internaute Magazine : Pendant les Jeux Olympiques, quelles disciplines allez-vous suivre avec plaisir ?

Christophe Lemaitre : L'athlé bien sûr, et pourquoi pas un peu de natation, du judo, du taekwondo aussi, ça a l'air intéressant. Je suis intéressé par plein de sports !
 

Quel est votre meilleur souvenir olympique ?

Pour moi, le souvenir le plus récent c'est Pékin. Donc il y a Michael Phelps qui a fait 8 médailles d'or, les records du monde de Bolt bien sûr. Et puis sinon, ce qui m'a marqué c'est Derek Redmond qui finit sur un pied à Barcelone*. Pas en terme de résultat mais en terme d'émotion : c'était puissant. A cette époque, je n'étais pas du tout fan d'athlé mais c'est l'image qui m'a marquée.

Les valeurs du sport et de l'olympisme, c'est quoi pour vous ?

Etre déterminé, se battre jusqu'au bout, se donner à fond. Même si on n'est pas du tout favori, même si on va finir dernier, c'est pas grave. Il faut tout donner, le meilleur de soi-même.

Ca vous ferait plaisir d'être désigné porte-drapeau de la délégation française à Londres ?

Je serais très fier et très honoré. Etre porte-drapeau d'une équipe, ce n'est pas rien. C'est un symbole. Mais je n'y crois pas trop.

Si vous deviez choisir quelqu'un pour cette fonction, ça serait qui ?

Laura Flessel, pour son palmarès olympique. Elle pourrait être une très belle porte-drapeau. Ou Teddy Riner. Il est jeune et il a un palmarès très impressionnant pour son âge. Mais petite préférence pour Laura Flessel quand même.

Vous avez l'air d'aborder vos premiers Jeux olympiques avec beaucoup de calme. Pourtant, vous êtes très attendu. Ça ne vous fait pas peur ?

Non, ça ne me fait pas peur. J'ai peur de personne moi ! [rires] C'est sûr que c'est la première fois que je serai aux Jeux olympiques donc ça va être un truc nouveau à découvrir. Mais pour le moment, je n'y pense pas encore. Je prends compétition par compétition, comme ça vient. On verra le moment venu.

* Lors des Jeux olympiques de Barcelone en 1992, le Britannique Derek Redmond a terminé la demi-finale du 400 m à cloche-pied, victime d'une soudaine déchirure au tendon du genou alors qu'il filait vers la victoire. Son père l'avait rejoint sur la piste et soutenu jusqu'à ligne d'arrivée. Le public, saluant le courage de l'athlète, lui avait offert une standing ovation (la vidéo)

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