Encore une mauvaise nouvelle pour les enfants et les parents qui s'attendaient à plus de soutien scolaire cette année

Encore une mauvaise nouvelle pour les enfants et les parents qui s'attendaient à plus de soutien scolaire cette année La mise en place d'aides aux enfants en difficulté scolaire avec le soutien des enseignants, prévue cette année, ne sera pas possible en l'état.

Pour que les enfants ne décrochent pas à l'école et pour que chaque élève finisse son année scolaire avec les acquis d'apprentissage nécessaires, il faut mettre en place davantage de suivi. Ce diagnostic est partagé à la fois par les enseignants, les professionnels de l'enseignement et par le ministère de l'Education nationale.

Et les choses devaient aller dans ce sens dès cette rentrée scolaire 2023, avec les engagements du gouvernement : des remplacements systématiques et rapides pour les absences de professeurs de courte durée, des ateliers "devoirs faits" au collège, pour aider les élèves les plus en difficulté, des stages de réussite pendant les vacances, mais aussi une heure hebdomadaire de soutien en français et maths en 6e ont été promis.

Hélas pour les enfants et pour les parents, il faut se faire une raison. Ce qui avait été annoncé ces derniers mois ne pourra pas se faire comme espéré. Tout ceci repose en effet sur des propositions faites aux enseignants, avec un principe simple : plus de missions en échange d'une hausse de la rémunération. Un "pacte enseignant" a même été mis en place pour lister les tâches proposées et les primes associées. Il propose aux profs jusqu'à trois missions de soutien (trois "unités") de 1250 euros brut chacune. De quoi cumuler 3750 euros brut d'augmentation par an.

Pas assez de professeurs volontaires

Mais les profs ne sont pas vraiment emballés. une enquête effectuée par le premier syndicat des chefs d'établissements a calmé les espoirs : "30% des établissements n'ont à ce stade aucun pacte signé" et "54% des collèges et lycées ont moins de 10% de pactes signés", a annoncé Bruno Bobkiewicz, secrétaire général du SNPDEN-Unsa en point presse. Ce qui constitue un vrai problème selon lui. "Les chiffres sont assez effarants, on ne s'attendait pas à ça. Il y a évidemment des écarts selon les établissements, mais le taux moyen de pacte signé est de 23%".

La déception sera grande. "Cela va mettre les chefs d'établissements en difficulté car les annonces faites au grand public qui s'appuient sur le pacte, tels que les remplacements de courte durée ou encore devoirs faits, ne pourront pas se faire correctement s'il n'y a pas de volontaires", a lucidement analysé Bruno Bobkiewicz. Par ailleurs, l'enquête relève que dans 58% des collèges et lycées de France, il manquait au moins un enseignant à la rentrée.