Les 7 personnages clés de l'affaire Clearstream Dominique de Villepin, le politique

Mentionné dans les notes du Général Rondot à travers les lettres "PM", le nom de l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin est évoqué depuis le début de l'affaire Clearstream.

Que s'est-il passé le 9 janvier 2004 ?

Au centre des questions, le contenu d'un entretien qui aurait eu lieu au Quai d'Orsay, le 9 janvier 2004, entre Jean-Louis Gergorin, Philippe Rondot et Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères. Lors de la discussion, Jean-Louis Gergorin aurait informé Dominique de Villepin du contenu des listings qu'il avait en sa possession avant que le ministre ne charge le général Rondot d'une enquête. C'est donc lors de cet entretien que Dominique de Villepin aurait appris l'existence de listings compromettants pour Nicolas Sarkozy. Il aurait alors refusé, toujours selon l'accusation, que le ministre de l'Intérieur soit mis au courant de l'enquête du général Rondot.

"Faire tomber" Nicolas Sarkozy ?

Lors de l'enquête, certaines déclarations (notamment de Jean-Louis Gergorin) vont plus loin. Elles soutiennent que Dominique de Villepin, informé du fait que les listings étaient faux par le général Rondot, aurait tout de même poussé à leur divulgation pour nuire à Nicolas Sarkozy. Mis en examen pour "complicité de dénonciation calomnieuse" le 27 juillet 2007, l'ancien Premier ministre risque au maximum une peine de 5 ans de prison.

Depuis l'ouverture du procès le 21 septembre 2009, il nie en bloc. Dominique de Villepin reconnait seulement deux rendez-vous en janvier et en juillet 2004 avec Gergorin et Rondot. Le 9 janvier 2004, il n'aurait été "qu'informé" et aurait conseillé au général de "poursuivre" ses investigations, "dans le cadre des directives générales" sur la moralisation de la finance internationale et "sans demande spécifique". Il affirme : "Je n'ai jamais eu connaissance de ces listings et je ne les ai jamais eus entre les mains". Enfin, il conteste avoir demandé à Gergorin de livrer les listings à la justice en avril 2004, tout comme il nie avoir eu des consignes de Jacques Chirac. Il axe sa défense sur un "acharnement" de Nicolas Sarkozy et a assigné le chef de l'Etat en justice après que ce dernier ait usé à la télévision du mot "coupables" au sujet des prévenus. Dominique de Villepin a finalement été relaxé le 28 janvier 2010, en première instance. Le parquet, représenté par Jean-Claude Marin, a fait appel de cette décision.

La vidéo

Extrait du 19/20 de France 3, le 27 juillet 2007, date à laquelle Dominique de Villepin a été mis en examen dans l'affaire Clearstream :