Dominique Bernard : "un fervent défenseur de la laïcité, à l'image de Samuel Paty"

Dominique Bernard : "un fervent défenseur de la laïcité, à l'image de Samuel Paty" Les hommages affluent pour saluer la mémoire de Dominique Bernard, le professeur tué vendredi 13 octobre dans un lycée d'Arras.

[Mis à jour le 14 octobre 2023 à 13h00] Politiques, collègues, élèves... Tous ont rendu hommage à Dominique Bernard, le professeur de lettres tué vendredi 13 octobre dans un lycée de la cité scolaire Gambetta-Carnot (Pas-de-Calais) par Mohammed Mogouchkov, un jeune homme de 20 ans d'origine tchétchène, qui est un ancien élève de l'établissement.

Alors que le lycée reste ouvert ce samedi, même si les cours ne sont pas assurés, des anonymes, parmi lesquels de nombreux élèves, se sont rendus devant les grilles de l'établissement pour saluer la mémoire de ce professeur de 57 ans, qui laisse derrière lui une femme, également enseignante, et trois grandes filles. Auprès du Parisien, un élève a ainsi témoigné : "C'était le prof que je rêvais d'avoir. Tout le monde le trouvait sympa, intéressant, facile avec les élèves." Et un autre d'ajouter sur  France Inter qu'il était un professeur "apprécié de ses élèves".

Ses collègues et anciens collègues ont également rendu hommage à Dominique Bernard, et ont parlé d'un enseignant qui aimait foncièrement son travail :  il était un "amoureux de la littérature qui savait transmettre sa passion, (...) qui travaillait beaucoup et prenait très à cœur son travail", a expliqué un professeur de philosophie au Monde.  Un professeur de sport s'est souvenu de lui comme d'une personne "très sympathique, avec qui on rigolait beaucoup en salle des profs".

À quelques jours du triste anniversaire de la mort de Samuel Paty, tué le 16 octobre 2020 à Conflans-Sainte-Honorine, un des proches de Dominique Bernard a confié à Factuel et au Figaro que le professeur de 57 ans était "un fervent défenseur de la laïcité, à l'image de Samuel Paty". Un principe rappelé par Emmanuel Macron, lors d'une prise de parole devant le lycée, vendredi : "Nous faisons bloc et nous tenons debout (...). Le choix est fait de ne pas céder à la terreur, de ne rien laisser nous diviser et de rappeler combien l'école et la transmission sont justement au cœur de cette lutte contre l'obscurantisme." Gabriel Attal a également pris la parole, et annoncé un "moment d'union et de recueillement " dans les établissements scolaires lundi prochain.