Fusillade à Poitiers : entre 400 et 600 personnes impliquées, ce qu'on sait

Fusillade à Poitiers : entre 400 et 600 personnes impliquées, ce qu'on sait Une rixe impliquant plusieurs centaines de personnes a eu lieu dans la soirée du jeudi 31 octobre. Quatre personnes ont été gravement blessées, dont deux mineurs. Un adolescent de 15 ans est mort.

La soirée d'Halloween s'est transformée en cauchemar. Vers 22h45 ce jeudi 31 octobre à Poitiers (Vienne), une soirée a dégénéré, conduisant à une fusillade entre plusieurs groupes, selon des informations de BFMTV. Selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, "plusieurs personnes […] entre 400 et 600 sont impliquées" dans cette fusillade. Il s'agirait d'un "restaurant qui a tourné à la rixe".

Les forces de l'ordre se sont rapidement rendues sur place. Les secours ont également été déployés. Cinq personnes ont été blessées par balle. Parmi elles, deux adolescents de 16 ans et un de 15 ans. Ce dernier n'a pas survécu à ses blessures.

Des violences sur fond de narcotrafic

Le ministre de l'Intérieur a confirmé le lien entre cette fusillade et le narcotrafic. Il fait une comparaison avec certains pays d'Amérique du Sud : "Ces fusillades ne se passent pas en Amérique du Sud, elles se passent à Rennes [où un enfant de 5 ans a été grièvement blessé par balles à la tête, samedi 26 octobre, dans un quartier réputé pour abriter du narcotrafic, NDLR] à Poitiers, dans cette France de l'Ouest réputée jadis pour sa tranquillité." Bruno Retailleau continue la comparaison en assurant qu'"on est au point de bascule et le choix que nous avons aujourd'hui est un choix entre une mobilisation générale ou la mexicanisation du pays". De quoi servir les intérêts du locataire de la place Beauvau. Celui-ci plaide pour des mesures sécuritaires qui ne plaisent pas à une partie de l'hémicycle, mais qui pourraient bien être adoptées après de tels événements aussi rapprochés dans le temps et dans la gravité.

Le préfet de la Vienne, Jean-Marie Grier s'est exprimé sur BFMTV. Il a expliqué qu'il y avait "peu de trafics dans le quartier de la place Coïmbra", là où a eu lieu la fusillade, et appelle la population au calme. Il craint que "certains veuillent se faire justice eux-mêmes". La Maire de Poitiers, elle, fait état d'un "sentiment d'insécurité qui se développe, c'est anxiogène".