Une professeure frappée par d'anciens élèves devant sa classe, les agresseurs encouragés

Une professeure frappée par d'anciens élèves devant sa classe, les agresseurs encouragés Une professeure d'EPS a été agressée par d'anciens élèves, mardi 25 mars 2025. Elle était à l'extérieur de l'établissement, en charge de sa classe pour des activités sportives.

C'est une scène choquante qui s'est déroulée mardi 25 mars. Une professeure d'EPS (Éducation physique et sportive) du collège des Ormeaux de Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine) a été violemment agressée par d'anciens élèves. Elle était "en charge de sa classe" pour des activités sportives à l'extérieur de l'établissement, comme on l'apprend dans une tribune collective des personnels enseignants, rapportée par BFMTV. La professeure aurait demandé aux anciens élèves, âgés de 13 ou 14 ans, de partir et leur aurait confisqué leur ballon.

"Ils l'ont attaquée verbalement puis physiquement. Après de nombreuses insultes, les agresseurs lui ont sauté dans le dos, se sont accrochés à son cou dans un but de strangulation, et lui ont asséné plusieurs coups en la poursuivant sur une cinquantaine de mètres; ils ont jeté ensuite son sac et son contenu dans la boue", peut-on lire dans la tribune.

Plusieurs élèves ont encouragé les anciens élèves violents

En plus de cette violente agression, plusieurs élèves ont encouragé les agresseurs. L'un d'entre eux est d'ailleurs un des élèves toujours scolarisé qui s'est mêlé à cette agression. Une procédure disciplinaire est en cours à son sujet. Parmi les 78 élèves témoins de cette scène, certains auraient scandé : "C'est bien fait pour elle, cette sale pute."

Une autre enseignante a été blessée alors qu'elle tentait d'empêcher un des agresseurs de filmer la scène. La police municipale a dû intervenir.

Les enseignants réclament plus de moyens

Dans un communiqué, l'académie de Versailles s'est dite "pleinement mobilisée pour garantir des conditions de travail sereines aux équipes éducatives" et "sera particulièrement attentive à la situation de cet établissement dans le cadre du déploiement du plan Tranquillité scolaire".

"Nous, enseignants et personnels d'éducation, ne sommes plus en mesure d'assurer pleinement la sécurité de nos élèves", peut-on également lire dans la tribune. De son côté, le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, alerte sur le rôle des parents, au micro de BFMTV : "C'est évidemment un drame pour nous tous que des jeunes en arrivent à cette extrémité, alors qu'ils n'ont que 13 ou 14 ans. La vraie question qui doit être posée, de mon point de vue, c'est celle de la place des parents."