Pompéi : des archéologues font une découverte macabre dans la chambre des esclaves

Pompéi : des archéologues font une découverte macabre dans la chambre des esclaves Depuis des décennies, des fouilles sont menées à Pompéi. Les découvertes récentes révèlent les terribles conditions de vie des esclaves.

Les fouilles archéologiques révèlent souvent des détails surprenants sur la vie des gens d'autrefois. C'est le cas à Pompéi. La ville antique a été ensevelie en 79 après J.-C. sous des mètres de cendres, de boue et de lave lors d'une éruption du Vésuve, tuant rapidement ses habitants.

Des fouilles ont lieu dans la région depuis des décennies. Des chercheurs ont récemment découvert des pièces bien conservées où vivaient probablement des esclaves, avec des découvertes impressionnantes. Les archéologues ont examiné une pièce d'environ 16 mètres carrés située à 600 mètres en dehors des murs de la ville. Elle contenait trois lits, des vases, quelques amphores et une boîte contenant des harnais pour chevaux. Selon les chercheurs, au moins trois esclaves dormaient dans cette pièce. Leurs lits étaient faits de lattes de bois tendues avec des cordes, sur lesquelles reposaient des tissus ou des tapis. Un seul lit avait un matelas. Il est à noter que les lits avaient des tailles différentes. Deux mesuraient environ 1,70 mètre de long, le troisième 1,40 mètre. Un enfant ou une personne de petite taille y aurait dormi.

Au moins trois esclaves auraient vécu dans cette chambre d'esclaves à Pompéi. © DR

Ce qui est surprenant, selon les chercheurs, c'est l'absence de barreaux aux fenêtres ou de verrous aux portes. Cela pose la question de la manière dont les esclaves étaient contrôlés à Pompéi. "Il semble qu'il n'y avait pas de barrières physiques infranchissables empêchant les esclaves de s'évader de la villa, il devait donc y avoir d'autres mécanismes de contrôle", écrivent Gabriel Zuchtriegel et Chiara Corbino.

Et la découverte la plus macabre est les restes de deux souris et d'un rat. Ces ossements ont été trouvés dans des amphores sous les lits des esclaves. Même si les rats domestiques étaient courants à l'époque, ils n'avaient été trouvés que dans d'autres régions. "Ces restes suggèrent que le rat domestique était déjà courant dans la région de Pompéi au premier siècle après J.-C.", notent les archéologues.

"Ces détails soulignent encore une fois les conditions d'insécurité et de mauvaise hygiène dans lesquelles vivaient les classes les plus basses de la société à cette époque", écrit le ministère italien de la Culture. Ces découvertes offrent de nouveaux détails sur l'hygiène, le contrôle des maladies et les conditions de vie à Pompéi, des éléments "à ne pas sous-estimer", insistent les chercheurs.