Syrie : la guerre semble imminente tout comme l'intervention militaire française
La France pourrait bientôt intervenir en Syrie, dans le cadre d'une coalition internationale. Les Etats-Unis, alliés de l'Hexagone, ont ainsi affirmé, par la voix du secrétaire à la Défense, que leurs troupes étaient "prêtes" à agir contre le régime syrien. Régime que les Etats-Unis soupçonnent très fortement d'avoir utilisé des armes chimiques à grande échelle, tuant des civils dont des enfants, dont les clichés choquants ont fait le tour du monde. Une quasi-certitude partagée également par la France et le Royaume-Uni. Le 21 août dernier, dans le faubourg de Damas, le régime de Bachar al-Assad aurait ainsi employé ces armes de destruction massive, dans une guerre civile au bilan provisoire très meurtrier (déjà plus de 100 000 morts dans ce pays). Lundi 26 août, les Nations unies ont lancé leur mission d'enquête sur l'usage de ces armes chimiques dans les quartiers syriens concernés. Le régime et les rebelles s'accusant mutuellement d'avoir mené ces attaques chimiques, l'ONU tente de clarifier la situation. Mais les enquêteurs dépêchés sur place ont essuyé des tirs.
Côté français, ce même lundi 26 août, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, a expliqué que la réaction occidentale serait "arbitrée dans les jours qui viennent" et que la décision quant à une intervention militaire n'était "pas encore prise". Mais ce mardi 27 août, François Hollande s'est fait plus précis devant les ambassadeurs : "La France est prête à punir ceux qui ont pris la décision infâme de gazer des innocents". Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni interviendront-ils dans le cadre de l'ONU ou en dehors ? La Russie et la Chine paralysent toujours le Conseil de sécurité. D'où l'hypothèse d'une intervention hors cadre : "Est-il possible de répondre à l'usage d'armes chimiques sans unité complète au Conseil de sécurité de l'ONU ? Je dirais que oui, sinon bien sûr ce pourrait être impossible de répondre à de telles atrocités, à de tels crimes, et je ne pense pas que ce serait une situation acceptable" , a pour sa part déclaré William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères. Plusieurs pays, dont la France, pourraient donc se réunir pour frapper la Syrie.
Face à cette menace imminente de la part des Etats-Unis et de ses alliés, le régime syrien a martelé sa volonté de réplique : "Nous avons deux options : soit nous rendre, soit nous défendre (...) Le seconde alternative est la meilleure : nous nous défendrons", a ainsi déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moualem. Ses propos rapportés par l'AFP se font menaçants : "S'en prendre à la Syrie n'est pas une mince affaire. Nous avons des moyens de défense qui vont surprendre".
EN VIDEO – Pour Moscou, une intervention militaire en Syrie serait "catastrophique"