Donald Trump accusé d'agression sexuelle, il dénonce une manœuvre politique de Kamala Harris
La campagne présidentielle de Donald Trump a été marquée par plusieurs affaires judiciaires, dont ses condamnations lors du procès dans l'affaire Stormy Daniels. Mais à deux semaines de l'élection présidentielle, le candidat républicain à la Maison Blanche est visé par des accusations d'agression sexuelle, ce jeudi 24 octobre. Ces accusations émanent de l'ancien mannequin Stacey Williams qui reproche à Donald Trump de l'avoir agressée en 1993 lors d'une rencontre à la Trump Tower à New-York.
D'après les déclarations de Stacey Williams, rapportées par The Guardian, les faits dénoncés seraient survenus lors d'une visite du mannequin et de Jeffrey Epstein, avec qui elle avait une relation à l'époque, dans l'immeuble appartenant au milliardaire. Donald Trump aurait tiré la jeune femme vers lui et aurait commencé à la toucher à divers endroits, dont la taille, les fesses et aurait mis ses mains "partout sur [ses] seins". L'ancien modèle ajoute être restée figée et s'être sentie "dégoutante et tellement confuse" en quittant la Trump Tower. Elle évoque enfin des sourires mutuels échangés par Donald Trump et Jeffrey Epstein et soupçonne un "jeu tordu" entre les deux hommes. "Je me sentais comme un morceau de viande", a-t-elle ajoute auprès du journal anglais. Malgré les liens partagés par Jeffrey Epstein et Donald Trump, aucune preuve n'a permis de relier l'ancien président américain aux crimes sexuels du financier décédé en prison.
Stacey Williams a formulé les accusations d'agression sexuelle contre le candidat à la présidentielle américaine lors d'une réunion Zoom organisée par le groupe "Survivors for Kamala", lequel soutient la vice-présidente démocrate pour l'élection prévue le 5 novembre. Mais The Guardian précise que l'Américaine aujourd'hui âgée de 56 ans avait déjà fait part de certains éléments de cette histoire sur les réseaux sociaux. Le journal indique également avoir eu accès à une carte postale qui aurait été envoyée par Donald Trump à Stacey Williams après l'agression sexuelle qu'elle décrit. Il s'agit d'une carte d'une vue aérienne de Mar-a-Lago, la résidence du milliardaire dans la station balnéaire de Palm Beach, avec une inscription manuscrite : "Stacey – Ta maison loin de chez toi. Je t'aime Donald".
Des proches de Stacey Williams confirment que l'ancien mannequin leur a fait part de l'agression sexuelle qu'elle dénonce avant les déclarations publiques de ce jeudi 24 octobre. L'une de ces personnes indique avoir eu vent de cette histoire entre 2005 et 2006.
Donald Trump nie, son équipe dénonce une manœuvre de Kamala Harris
Mais les accusations de Stacey Williams interviennent en pleine campagne pour l'élection présidentielle, qui plus est dans le "money time". Un timing dont se sert l'équipe de Donald Trump pour nier toutes les accusations. La porte-parole du candidat républicain à la Maison Blanche dénonce même dans un communiqué une machination montée par la candidate Kamala Harris et son équipe. "Ces accusations, formulées par une ancienne militante de Barack Obama et annoncées lors d'une conférence téléphonique de la campagne Harris deux semaines avant l'élection, sont totalement fausses. Il est évident que cette fausse histoire a été inventée par l'équipe de campagne de Harris". Chose que dément Stacey Williams qui dit ne pas vouloir se mêler à la politique, mais simplement "faire entencre [sa] voix."
Si l'ancien modèle a accusé Donald Trump d'agression sexuelle, elle n'a pas porté plainte. En l'état, cette affaire ne devrait pas donner lieu à une enquête. Reste que le milliardaire américain est déjà accusé par une vingtaine de femmes d'agressions similaires, d'attouchements non consentis et autres gestes inappropriés. L'homme de 78 ans a d'ailleurs été reconnu coupable d'abus sexuels contre la journaliste E. Jean Carroll en 2023. Face à ces nouvelles accusations, sa ligne de conduite reste cependant la même : nier fermement.