"Gardez-moi en vie" : Elizabeth II a gardé le secret de son cancer et avait un souhait avant de mourir
Ce sont des hommages très sobres qui ont été rendus à la reine Elizabeth II par la famille royale pour le troisième anniversaire de sa mort, le 8 septembre 2025. Le prince William s'est rendu à la Fédération nationale de l'Institut des femmes, dont la monarque a été membre pendant 80 ans, tandis que le prince Harry, en froid avec le reste de la famille, a fait le déplacement jusqu'à la tombe de sa grand-mère à Windsor.
A la mort d'Elizabeth II le 8 septembre 2022, c'est le règne le plus long de l'histoire de la monarchie britannique qui a pris fin. L'annonce de sa mort avait eu l'effet d'un choc par les sujets de la reine, mais la monarque savait depuis une année que son heure approchait. Décédée à 96 ans, la reine d'Angleterre souffrait alors d'un cancer de la moelle osseuse qui avait été diagnostiqué "quelques mois seulement" après le décès de son époux, le prince Philip, en avril 2021. Des révélations faites par Paul Burrell, ancien majordome et valet de pied de la famille royale dans un livre.
Dans ses mémoires The Royal Insider, l'homme qui a servi la reine pendant des années écrit qu'Elizabeth II n'a fait part de son cancer qu'à son "cercle de confiance" composé de "ses pages, ses valets de pied et ses habilleuses". "Pour la famille, tout allait bien, mais le pronostic des médecins ne lui donnait que jusqu'à Noël", se souvient-il.

Le traitement, réclamé par la reine, lui a permis de gagner plusieurs mois pendant lesquels la famille royale elle-même n'a pas eu connaissance de sa maladie. Les proches n'ont été mis dans la confidence que lors des "derniers mois" de vie de la reine selon Paul Burrell. Elizabeth II les a "intentionnellement tenus à l'écart pour ne pas les inquiéter", explique l'ancien majordome. Mais la monarque avait deux autres raisons de garder le secret sur son état de santé.
Elle ne voulait pas que son cancer la prive de la fin de son règne. Diagnostiquée à seulement quelques mois de son jubilé de platine, la monarque tenait à voir ses 70 ans de règne célébrés, d'autant plus qu'il s'agissait d'une première pour un souverain britannique. "Pouvez-vous me garder en vie pour cela ?" avait-elle alors demandé aux médecins raconte Paul Burrell. Et ils l'ont fait. Mais pour cela, la reine d'Angleterre a subi des transfusions sanguines et suivi scrupuleusement les prescriptions médicales, renonçant à ses gins tonics, gins et martinis tant appréciés", au profit de "jus de pomme (et du jus de tomate le dimanche, en guise de plaisir) pour prolonger sa vie".
Si elle vécu assez longtemps pour célébrer son jubilé de platine, Elizabeth II a passé la dernière année de sa vie en se sachant "mourante". Une santé très fragile qui l'a privée d'autres événements auxquels elle tenait et sur laquelle elle ne voulait pas s'épancher. La monarque craignait que révéler sa maladie à sa famille "ouvre la voie à une régence" rapporte l'ancien valet de pied. Un scénario qui n'était pas envisageable pour la reine : "C'était pour elle une abomination. Elle voulait régner jusqu'au bout et refusait catégoriquement d'être une reine malade sous le règne d'un régent".