Ségolène Royal : elle renonce à la présidence de l'Assemblée nationale
Pour Ségolène Royal, "c'est grillé". Et c'est bien la présidente du Poitou-Charentes qui le dit elle même. La campagne étant suspendue ce week-end en France pour cause d'élections, et ce jusqu'à la publication des résultats des élections législatives, c'est à l'étranger, dans un journal espagnol, que l'ancienne candidate à la présidentielle s'épanche. Selon son interview dans El Pais, la dissidence du socialiste Olivier Falorni, soutenu notamment par Valérie Trierweiler, va lui être fatale. Même si elle l'emportait à La Rochelle et redevenait députée, elle n'aurait plus la crédibilité pour postuler à la présidence de l'Assemblée nationale, son objectif jusqu'à présent. En somme, Ségolène Royal s'est fait une raison et le déclare publiquement.
Mais la socialiste se lâche aussi contre ses petits camarades dans l'interview. Selon elle, cette situation aux législatives à La Rochelle est due principalement aux socialistes et aux élus UMP qui ont implicitement soutenu Falorni lors de cette campagne. "Les grands machos ne pouvaient pas le tolérer. Les vieux apparatchiks de la droite et de la gauche ne peuvent accepter que je préside l'Assemblée nationale. Mon erreur a été de dire que je visais cette fonction, pas de m'être présentée à La Rochelle". Parmi les politiques visés, les élus UMP du Poitou, Jean-Pierre Raffarin et Dominique Bussereau, qui avaient conspué le "parachutage" de Royal à La Rochelle. Mais aussi, à gauche, Philippe Marchand, ancien patron du PS en Charente-Maritime et Lionel Jospin, retraité sur l'île de Ré et vieil ennemi de Royal.