Nicolas Sarkozy : barbu mais "présidentiel" chez son ami Poutine [VIDEO]

L'ancien président français a fait une visite privée au chef d'Etat russe. Nicolas Sarkozy est apparu bronzé et barbu, mais en costume et un peu nerveux... Et il n'a pas oublié de parler politique.

[Mis à jour le 14 novembre 2012, à 19h11] C'est l'une de ses premières (si ce n'est sa première) apparitions publiques devant les médias depuis sa défaite à la présidentielle. Nicolas Sarkozy a effectué ce mercredi une visite privée à Moscou où il a rencontré Vladimir Poutine devant des journalistes. Les relations entre les deux hommes ont souvent été qualifiées "d'amicales" et "chaleureuses" par le passé, malgré la crise géorgienne de 2008 qui avait poussé Nicolas Sarkozy à lever le ton face à Moscou, en pleine présidence de l'Union européenne. Du coup, c'est presque en "vacancier" que Nicolas Sarkozy, officiellement "en retrait" des affaires, est allé saluer son "ami" dans sa résidence de Novo-Ogarevo, près de la capitale russe. L'ancien président de la République était à Moscou à l'invitation d'un groupe privé pour une remise de prix aux "meilleurs investissements en Russie". Bronzé et barbu, mais en costume, Nicolas Sarkozy est apparu souriant bien qu'un peu nerveux. La faute aux caméras qu'il aurait préféré éviter ? Contrairement à ses dernières apparitions, plutôt discrètes, la presse était cette fois conviée pour les premières minutes de l'entretien.

Vladimir Poutine a rapidement tutoyé son hôte, reçu avec des égards encore proches de ceux dévolus à un chef d'Etat. "Je suis très content de te voir", a lancé le président russe tout sourire. "Je me souviens avec plaisir du temps ou nous avons travaillé ensemble." Une gentillesse accompagnée d'une référence implicite à leur confrontation de l'été 2008 et "au règlement de problèmes assez sérieux, liés au développement des relations entre nos pays, entre la Russie et l'Europe". En bon diplomate, Poutine a aussi souligné que les "relations entre la Russie et la France se développent pas à pas avec le nouveau président".

"Merci de m'avoir invité, Vladimir", a quant à lui répondu l'ancien président français, utilisant lui aussi le tutoiement, aux côtés d'une traductrice. Très vite, les affaires internationales ont occupé la conversation, rappelant que Nicolas Sarkozy reste manifestement "connecté" aux questions politiques. Il a affirmé notamment que "la Russie était le partenaire naturel de l'Europe". "Nous appartenons au même continent et nous avons tant de choses à faire ensemble", a poursuivi l'ancien président Français, comme s'il était encore en place. Nicolas Sarkozy a aussi rappelé son statut d'homme d'Etat, les "moments amicaux et les moments plus difficiles" qu'il a partagés avec Poutine. "A chaque fois, nous avons pu les surmonter, parce qu'il y avait de la confiance et de l'amitié." Autre détail pas vraiment anodin : Nicolas Sarkozy était accompagné de Michel Gaudin, ancien préfet de police de Paris devenu récemment son directeur de cabinet.

Nicolas Sarkozy a déjà fait parler de lui plusieurs fois depuis la victoire de François Hollande, le 6 mai dernier. Installation dans des bureaux de la rue Miromesnil à Paris, déjeuners avec de nombreux responsables politiques de l'UMP, remises de décorations, indiscrétions savamment distillées dans la presse, déclarations pleines de sollicitude de ses proches, critiques et moqueries à peine cachées de François Hollande, conférences grassement rémunérées en tant qu'ancien chef d'Etat... Chaque mouvement de cil ou de lèvres de l'ancien président de la République ou de ses supporters est immédiatement rapportée dans la presse avec toujours la même question : va-t-il revenir ? Ou plutôt quand va-t-il revenir ? Jusqu'à présent, chaque information était lâchée avec un minimum de retenue, voire de discrétion. Cette fois, à Moscou, l'apparition de Nicolas Sarkozy était officielle et ouverte aux photographes. De quoi alimenter encore une fois les rumeurs d'un retour du candidat Sarkozy en 2017.

LA VIDEO - Les images de la rencontre entre Nicolas Sarkozy et Vladimir Poutine.