UMP : et s'il n'y avait pas de nouvelle élection ?
Jean-François Copé l'affirme : un nouveau vote sera bien organisé en septembre. Les militants UMP seront donc appelés à voter une nouvelle fois pour désigner le président du parti. Mais après la polémique autour du précédent scrutin - l'élection de Jean-François Copé avait été contestée par François Fillon - certaines voix s'élèvent aujourd'hui pour qu'un nouveau vote n'ait pas lieu. Remettre la guerre des chefs à la une à quelques mois seulement des municipales ne serait pas une très bonne idée aux yeux de certains élus. Pour le copéiste Thierry Mariani, il serait ainsi opportun de repousser cette élection à l'après-municipales, soit après mars 2014.
Et Thierry Mariani n'est pas le seul à plaider pour changer la date de ce scrutin, y compris dans les rangs des fillonistes. Pour Christian Estrosi par exemple, une élection en septembre 2013 est "une erreur". Le scrutin, qu'il estime "incontournable", doit bien avoir lieu selon lui, mais devrait être organisé dès juin, afin d'éviter les conséquences négatives sur les élections municipales. Le député-maire de Nice a déclaré au micro de Guillaume Durand : "nous serons un peu pollués par une nouvelle campagne électorale interne jusqu'en septembre". D'autres, comme le député du Nord Gérald Darmanin, plaident pour un référendum : aux militants alors de choisir si, oui ou non, l'UMP doit réorganiser une nouvelle élection. Même le non-aligné Alain Juppé n'exclue pas l'hypothèse d'un report, mais si et seulement si les deux rivaux, Jean-François Copé et François Fillon, "qui tiennent la clé" donnent leurs assentiments à cette remise en question de l'accord conclu en décembre.
EN VIDEO – Mardi 15 janvier, Jean-François Copé a présenté la nouvelle équipe de l'UMP. Une équipe partagée entre ses soutiens et ceux de François Fillon.