Nicolas Sarkozy : il tacle sévèrement Hollande et énerve profondément Fillon

Nicolas Sarkozy : il tacle sévèrement Hollande et énerve profondément Fillon Des propos de Nicolas Sarkozy rapportés par le magazine Valeurs Actuelles montrent un ancien président peu enclin à un retour, mais très critique face à la politique du gouvernement socialiste.

Nicolas Sarkozy n'a jamais été connu pour sa fausse modestie, loin s'en faut. Il en a donné un nouvel exemple dans le magazine Valeurs Actuelles à paraitre le 7 mars 2013. Un article citant l'ancien président de la République fait aujourd'hui bruisser le monde politique. Il faut dire que tout y est, de la rumeur d'un retour aux critiques de François Hollande avec même une phrase volontairement prémonitoire : "Je serai obligé d'y aller". Nicolas Sarkozy dit en effet ne pas avoir "envie" de revenir en politique. Un monde qui, par ailleurs, lui inspirerait un "ennui mortel". Non, s'il doit revenir un jour (en 2017 par exemple), c'est avant tout parce que la France ne pourra pas se passer de lui. "Il y aura malheureusement un moment où la question ne sera plus : 'avez-vous envie ?' mais 'aurez-vous le choix ?'", argumente l'ancien locataire de l'Elysée dont le retour est souhaité par bon nombre de militants de droite selon les sondages. Convaincu de son destin de sauveur du pays, il poursuit : "Je ne pourrai pas continuer à me dire : 'je suis heureux, j'emmène ma fille à l'école et je fais des conférences partout dans le monde'. Dans ce cas, effectivement, je serai obligé d'y aller. Pas par envie. Par devoir. Uniquement parce qu'il s'agit de la France".

L'hebdomadaire de droite rapporte également des propos peu amènes sur l'action de son successeur. Nicolas Sarkozy était déjà l'auteur de vannes sur François Hollande. Pour montrer qu'un retour au pouvoir ne sera pas pour lui une partie de plaisir ni même une revanche, il s'interroge cette fois : "Quelle revanche ce serait ? Pour reprendre la France dans l'état où les socialistes la laisseront..." L'ancien chef de l'Etat estime que François Hollande a "cassé tout ce [qu'il] avai[t] réussi à construire avec Angela Merkel". Il prédit des "événements graves", une "crise sociale" puis une "crise financière d'une violence rare" et enfin "des troubles politiques". Même l'opération française au Mali, qui faisait jusqu'à présent l'unanimité dans la sphère politique, ne trouve pas grâce à ses yeux. Il y voit au contraire un soutien de "putschistes" et une tentative vaine de "contrôler un territoire trois fois grand comme la France avec 4 000 hommes". "La règle, c'est qu'on ne va jamais dans un pays qui n'a pas de gouvernement", analyse l'ancien président.

Ces critiques et l'hypothèse d'un retour de Nicolas Sarkozy 2017 l'ont en tout cas remis au centre de l'attention. François Fillon, qui semble déterminé à concourir en 2017 sous les couleurs de l'UMP, a déjà fait part de son scepticisme sur la chaîne BFMTV, voire de son agacement. "J'ai beaucoup d'estime et d'amitié pour lui", a affirmé l'ancien Premier ministre, que Nicolas Sarkozy avait qualifié de "collaborateur" lors du précédent quinquennat. Mais selon lui, il y a " obligation de repenser le projet" de l'UMP. "Quand on perd les élections, on est à nouveau tous sur la même ligne", a aussi lancé Fillon, comme pour annoncer qu'il ne s'inclinerait pas face à l'ancien président. "On ne va pas dire aux Français 'on revient avec le même projet que celui qui nous a fait perdre'", conclut-il. Tranchant comme une hache.

EN VIDEO - L'ancien Premier ministre UMP Alain Juppé a affirmé mi-février que Nicolas Sarkozy avait envie de se présenter à la présidentielle de 2017.

"Juppé affirme "sentir" que Sarkozy a envie de se présenter en 2017"