Alors qu'une certaine droite s'est émue de la "stigmatisation" des Roms cet été, Michèle Alliot-Marie est restée muette sur ce sujet ou presque. Car pour obtenir Matignon, qui lui échappe continuellement depuis 2002, il lui fallait jouer le jeu du gouvernement. Alors tout en soutenant vigoureusement Eric Woerth, elle a estimé publiquement que "les Roms sont les bienvenus" en France "s'ils respectent les lois". Un entre-deux qui lui permet de rester la grande favorite pour succéder à François Fillon. Son expérience gouvernementale (Défense, Intérieur, Justice) est aussi indéniablement un atout pour ce poste. Sans compter que sa nomination serait un gage d'apaisement de Nicolas Sarkozy donné à la famille gaulliste et pourrait en faire une icône féminine idéale face à Martine Aubry.
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