Retour de Sarkozy : le 18 septembre en prime time à la télé ?
[Mis à jour le 1er septembre à 12h26] Pour Nicolas Sarkozy, c'est l'heure des choix. S'il doit faire son grand retour en politique, c'est en septembre qu'il le fera. Jamais le calendrier politique n'a été aussi propice à un nouvel engagement de l'ancien président de la République. La date fixée par l'UMP pour le congrès national, fin novembre, l'oblige de toute façon à se lancer dans les prochains jours dans le grand bain. Ou à renoncer à ses ambitions. Nicolas Sarkozy pourrait annoncer son retour "entre le 15 et le 20 septembre" précise ce 1er septembre Le Parisien. Le quotidien cite un "fidèle" qui analyse la séquence politique à venir : "L'idéal serait d'attendre la conférence de presse de Hollande le 18 septembre pour se poser en premier opposant" estime-t-il. François Hollande tiendra ce jour-là sa grand-messe bi-annuelle face aux journalistes, un exercice qui devrait se révéler assez périlleux après le récent remaniement, les mauvais chiffres du chômage et ceux de la conjoncture économique.
Nicolas Sarkozy envisage de bouleverser les plans de tous ses concurrents à l'UMP fin septembre. S'il se lance, ce sera pour prendre la présidence de l'UMP, mais aussi pour annoncer sa candidature à la présidentielle de 2017. Pour cela, il faudra "faire les choses en grand" explique encore un proche de l'ancien chef de l'Etat au Parisien. Une intervention à la télévision est envisagée, soit au JT, soit même lors d'une émission en prime time, cousue-main pour lui. Un dispositif de grande ampleur qui contrasterait clairement avec l'annonce faite par Alain Juppé, son principal adversaire, sur son blog. De toute manière, Nicolas Sarkozy ne s'effraie pas du tout de la candidature du maire de Bordeaux, croit savoir le Point. L'hebdomadaire livre cette semaine quelques confidences de l'ancien chef de l'Etat à son premier cercle : "Ringard, incapable d'inventer un logiciel susceptible d'endiguer la vague bleu Marine. Il est europhile bêbête, islamophile crétin". Voilà comment Nicolas Sarkozy décrit en petit comité Alain Juppé. Toujours selon Le Point, l'ancien président aurait en tête le scénario d'une dissolution de l'Assemblée nationale d'ici quelques mois, peut-être après les départementales 2015 ou les régionales qui suivront. Ce qui entraînerait probablement une cohabitation au sein de l'exécutif. Et dans ce cas de figure, c'est bien le président de l'UMP qui deviendrait l'homme fort de la nouvelle majorité, en devenant s'il accepte le nouveau Premier Ministre ou en bloquant les institutions...