Nicolas Sarkozy : découvrez son texte publié sur Facebook
[Mis à jour le 19 septembre à 17h08] C'est fait ! Nicolas Sarkozy a publié vers 16h15 un message sur Facebook signé "NS" annonçant et expliquant son retour en politique. L'ancien chef de l'Etat compte bien reprendre sa place à l'Elysée en 2017 et devenir le grand patron de l'opposition pour les deux ans et demi qu'il reste avant le prochain scrutin présidentiel. Dans son message, il affirme avoir "pris le temps de la réflexion après toutes ces années d'activités intenses". "C'est au terme d'une réflexion approfondie que j'ai décidé de proposer aux Français un nouveau choix politique", indique-t-il en expliquant que "ce serait une forme d'abandon que de rester spectateur de la situation dans laquelle se trouve la France, devant le délitement du débat politique, et la persistance de divisions si dérisoires au sein de l'opposition."
Dans un long texte (lire), l'ancien chef de l'Etat exprime longuement le cheminement qui l'a amené de son retrait de la vie publique à un retour. Ce sont "le recul indispensable" sur son mandat de 2007 à 2012, les "échanges avec les Français" et la "marée inexorable" de "désarroi" qui monte dans le pays, la "tentation de ne plus croire" des Français, qui l'ont poussé à changer d'avis. Nicolas Sarkozy dit aussi avoir "tiré les leçons" de son action à l'Elysée pendant 5 ans. Une ouverture au droit d'inventaire ? Il dit s'être alors "interrogé sans concession sur l'opportunité d'un retour à la vie politique". Une vie politique qu'il avait stoppé dit-il "sans amertume et sans regret".
Sarkozy : candidat à l'UMP pour en faire un "nouveau rassemblement"
"Je suis candidat à la présidence de ma famille politique", annonce tout de go Nicolas Sarkozy sur son compte Facebook, après quelques paragraphes liminaires. Il indique vouloir proposer de "la transformer de fond en comble". L'idée d'un nouveau rassemblement "vaste", est évoquée, ce qui devrait signer, en cas de réussite, la fin de l'UMP telle qu'on la connait aujourd'hui. Nicolas Sarkozy parle d'un délai de trois mois, qui permettrait d'être prêt pour les départementales 2015. Dans ce nouveau mouvement, doté "d'un nouveau projet", il veut dépasser "les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd'hui à la moindre réalité".
"Nous devons faire émerger de nouvelles réponses face aux inquiétudes des Français", détaille encore le candidat qui jure qu'il "aime trop la France" et "[s]es compatriotes" pour "les voir condamnés à choisir entre le spectacle désespérant d'aujourd'hui et la perspective d'un isolement sans issue". Invoquant des concepts aussi généraux que vagues comme "l'unité de la nation", "l'espérance" et la nécessité d'une "perspective", Nicolas Sarkozy se livre moins sur ses idées de fonds que sur la manière de relancer l'UMP et d'accéder au pouvoir. Il s'agit donc de "construire une alternative crédible" au sein d'une "formation politique du XXIème siècle".
Il faut selon lui "tourner la page des divisions et des rancunes", utiliser "toutes les intelligences, toutes les énergies, toutes les bonnes volontés" pour "un projet, par nature, collectif" au sein du "plus large rassemblement".
"Je connais les difficultés qui nous attendent"
"Je connais les difficultés qui nous attendent. Mais l'enjeu nous dépasse tellement, les perspectives sont si exaltantes, le redressement si nécessaire qu'à mes yeux les obstacles paraissent dérisoires", balaye Nicolas Sarkozy devant l'ampleur de la tâche. Et le retraité le plus éphémère de la droite de conclure : "Ensemble, par la force de notre engagement, par notre conscience commune de la gravité des enjeux, nous rendrons possible le sursaut dont nul ne peut douter de la nécessité et de l'urgence". Dans la dernière ligne de son propos, Nicolas Sarkozy demande enfin "Que chacun soit convaincu de la force et de la sincérité de [s]on engagement au service de la France."