Retour de Nicolas Sarkozy : le candidat du renouveau ?
Enfin, ça y est, Nicolas Sarkozy est officiellement de retour en politique. L'ancien chef de l'Etat a publié ce vendredi 19 septembre, dans l'après-midi, un message sur Facebook pour s'expliquer. Le texte ne donne en fin de compte que peu d'informations sur ce qu'il compte faire pour l'UMP et pour la France, mais l'acte politique est là. Nicolas Sarkozy est on ne peut plus clair : il faut désormais compter avec lui dans le débat public. Un message à destination du pouvoir en place, mais aussi et surtout à l'UMP, à l'ensemble de la droite et du centre. Voici ce qu'il faut retenir :
"Je suis candidat à la présidence de ma famille politique. Je proposerai de la transformer de fond en comble, de façon à créer, dans un délai de trois mois, les conditions d'un nouveau et vaste rassemblement qui s'adressera à tous les Français, sans aucun esprit partisan, dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd'hui à la moindre réalité. Ce vaste rassemblement se dotera d'un nouveau projet, d'un nouveau mode de fonctionnement adapté au siècle qui est le nôtre et d'une nouvelle équipe qui portera l'ambition d'un renouveau si nécessaire à notre vie politique".
Les cartes sont redistribuées à l'UMP
L'arrivée effective de Nicolas Sarkozy sur la scène médiatique et politique devrait tout changer à l'UMP, jusqu'aux agendas prévus pour organiser et préparer l'alternance. Quid des primaires de 2016 ? Et le la présidentielle 2017 ? Quid de l'indépendance de l'UDI ? Qui suivra l'ancien président ? Qui s'opposera à ses nouvelles ambitions ? Pour Nicolas Sarkozy en tout, il faut tout changer, et vite : "Nous devons faire émerger de nouvelles réponses face aux inquiétudes des Français, à leur interrogation sur la pérennité de la France, à la nécessité d'affirmer sa personnalité singulière, à la promotion de son message culturel qui est sans doute la plus belle part de notre héritage" écrit-il, posant de fait la question de la légitimité de l'UMP. En creux, l'ancien président indique qu'il souhaite la création d'une nouvelle formation politique : "Pour construire une alternative crédible, il nous faut donc bâtir la formation politique du XXIème siècle. Je le ferai avec le souci du plus large rassemblement, la volonté d'apaiser les tensions, et en même temps de susciter l'intérêt passionné de tous ceux qui ne peuvent se résoudre à l'abaissement de la France. Nous aurons besoin de toutes les intelligences, de toutes les énergies, de toutes les bonnes volontés. Il nous faut tourner la page des divisions et des rancunes afin que chacun puisse s'inscrire dans un projet, par nature, collectif."