Deuil national : c'est quoi ? Ce que la France réserve à Chirac

Deuil national : c'est quoi ? Ce que la France réserve à Chirac DEUIL NATIONAL - En l'honneur de Jacques Chirac, décédé ce jeudi, une journée de deuil national prévue ce 30 septembre a été décrétée. Découvrez ce que réserve cette journée particulière.

[Mis à jour le 27 septembre 2019 à 16h39] C'est Emmanuel Macron, lors de son hommage à Jacques Chirac, qui l'a annoncé : ce lundi 30 septembre a été décrétée journée de deuil national en France, en l'honneur de l'ancien président disparu ce jeudi à l'âge de 86 ans. Mais qu’est-ce que ça signifie ? Que veut dire le deuil national et quand est-il mis en place ? A quoi correspond cette journée particulière dans le pays ? Un deuil national vise à symboliser l'hommage du pays à un ou plusieurs morts, grandes figures publiques ou victimes d'une catastrophes ou d'un acte terroriste. Il se traduit par la mise en berne des drapeaux sur les bâtiments de la République. Il implique aussi, en théorie, la fermeture de toutes les administrations.

Le site du gouvernement dispose, sur son site Internet, d'un article décrivant le deuil national. Mais bien souvent sa définition est floue. On apprend que c'est généralement le président de la République qui décide de la mise en place d'une ou de plusieurs journées de deuil. Mais aucun texte ne définissant précisément le contenu du deuil national, il est déterminé au cas par cas, parfois par circulaire, et est utilisé dans différentes circonstances. Dans le cas de Jacques Chirac, une cérémonie aura lieu dans le cadre de cette journée de deuil national. Une messe se tiendra en l'église Saint-Sulpice, en remplacement de la cathédrale Notre-Dame où aurait dû se dérouler la cérémonie religieuse. Par ailleurs, ce lundi, les enseignants du primaire, du collège et du lycée sont invités à dispenser un cours sur la vie de Jacques Chirac, tandis qu'une minute de silence sera observée à 15 heures dans l'ensemble des administrations françaises.

Le deuil national en France décrété à 8 occasions

Dans l'histoire, les journées de deuil national sont rares, alors que les drapeaux sont plus régulièrement mis en berne, ce qui est du simple ressort décisionnel d'un élu. Après l'attentat de Nice le 14 juillet 2016, trois journées de deuil national avaient ainsi été décrétées par François Hollande. Avant les journées de deuil national suivant les attentats des 13 novembre 2015 et 14 juillet 2016, les derniers véritables deuils nationaux étaient au nombre de six : le premier remonte au 9 mars 1930, à l'occasion des crues meurtrières dans le sud du pays. Les trois suivants correspondent à des morts de présidents, en retrait ou encore en exercice, comme Georges Pompidou le 6 avril 1974, qui suivait le général de Gaulles le 12 novembre 1970 et précédait François Mitterrand le 11 janvier 1996. Le 14 septembre 2001, trois jours après les attentats du 11 septembre, un deuil national était aussi décrété. C'est une minute de silence qui avait été décidée. En janvier 2015, suite à l'attaque de Charlie Hebdo, François Hollande avait aussi annoncé une journée de deuil national.