Ce que disent (aussi) les enquêtes pour EELV, le Front de gauche, l'extrême gauche
L'élection départementales se cristallise sur le score que devrait faire le FN, l'UMP et le PS. Mais ce ne sont pas les seules formations politiques à présenter des binômes de candidats ce dimanche 22 mars. Quels scores peuvent viser les écologistes et les forces à la gauche du PS ? Si l'on jette un oeil sur les tout derniers sondages des départementales, voici ce qu'il en ressort : d'après une enquête Odoxa pour RTL datée du 9 mars, le Front de gauche (associant globalement le Parti de gauche et le PCF lorsqu'ils ont des candidats communs) est crédité de 8 % d'intentions de vote, EELV de 4 % et l'extrême gauche de 1 %. Plus récent encore, ce sondage de l'institut Harris Interactive réalisé pour M6 et publié le 15 mars donne des résultats potentiels en légère baisse, avec le Front de gauche à 7 % des intentions de vote, les Verts à 3 %, le MoDem comme l'extrême gauche à 0,5 %. Opinion Way livre des chiffres sensiblement similaires, lors d'une enquête réalisé pour Metyronews et LCI le 6 mars : 7 % pour le Front de gauche, 2 % pour EELV. Le 31 janvier dernier, l'un des tout premiers sondages sur les résultats des élections départementales à prévoir pour le premier tour était réalisé par l'institut BVA pour i>Télé. Il donnait le Front de gauche à 9 % et l'extrême gauche à 2 %.
Ces sondages doivent cependant être interprétés pour ce qu'ils sont : des projections d'intentions de vote à l'échelle nationale, alors qu'il s'agit dimanche 22 et dimanche 29 mars, d'un scrutin local. Les disparités canton par canton, département par département ne sont pas pris en compte, les différences sont pourtant importantes selon les situations locales. EELV a par exemple parfois choisi de présenter des candidats autonomes, parfois de s'allier avec le PS, parfois de s'allier avec le Front de gauche. Le MoDem est quant à lui très souvent allié aux candidats de l'UDI et de l'UMP. Pour autant, ces enseignements sur les intentions de vote ont le mérite de rendre plus clairs les rapports de force en présence et d'imaginer les scénarios les plus probables au premier tour. Rappelons que pour se maintenir au second tour de l'élection départementale, il faut recueillir au moins 12,5 % de voix des inscrits sur les listes électorales. Ce qu signifie, mathématiquement, qu'avec un taux d'abstention de 50 %, les candidats arrivés en troisième position devront faire au minimum 25 % des voix pour se qualifier.
EN VIDEO - EELV a choisi de faire dans la plupart des cas des candidatures autonomes. Mais Emmanuelle Cosse, la patronne des Verts, a accepté de faire meeting commun avec Manuel Valls, très mobilisé pour cette campagne :