François Hollande a-t-il fait pression pour recaser une journaliste de Radio France en Corrèze ?

François Hollande a-t-il fait pression pour recaser une journaliste de Radio France en Corrèze ? Le Canard Enchainé rapporte que François Hollande aurait forcé le président de Radio France à recaser une journaliste corrézienne de France Bleu, quitte à créer un poste dans un groupe qui dégraisse. Une équation un peu plus complexe.

Ce n’est plus un scoop. Radio France va mal et la "maison ronde" cherche à faire des économies. Si bien qu’un plan de départ volontaire de 350 postes est envisagé par le patron du groupe de radio public Mathieu Gallet. Difficile dans cette situation de créer de nouveaux postes. C’est pourtant ce qui est arrivé à une journaliste de France Bleu Limousin récemment. Selon le Canard Enchainé, celle-ci aurait été victime de la fermeture de l’antenne de Tulle, comme de plusieurs autres "micro-locales" trop couteuses pour Radio France. Selon l’hebdo satirique, c’est François Hollande lui-même, attentif à sa chère Corrèze (et sans doute aussi aux élections régionales 2015 qui approchent), qui serait intervenu en sa faveur.

La journaliste en question aurait hérité, à sa demande, d’un poste à France Bleu Pays basque, alors qu’un autre recrutement venait d’être validé : celui d’une journaliste bascophone a priori plus adaptée au poste. Face à la pression de l’Elysée, Mathieu Gallet lui-même aurait décidé de créer un poste en surnombre pour permettre l’accueil des deux recrues. Il faut dire que, selon le Canard, François Hollande avait lui-même promis à la poignée journalistes de France Bleu Limousin menacés qu’ils pourraient être recasés "où ils / elles le voudraient".

Deuxième épisode cet-après midi. Alors que le scandale commence à s’emparer du Web, Le Monde raconte sur son site Internet que le chef de l’Etat n’a rien à voir avec cette promesse. C’est la direction de Radio France qui se serait engagée, à l’origine, à reclasser les 26 salariés concernés par les fermetures des micro-locales. La mutation de la journaliste corrézienne aurait même été appuyée par la rédaction et le Syndicat national des journalistes (SNJ) de Radio France, qui menaçait de faire grève si les engagements de la direction n’étaient pas tenus. Pan sur le bec ?