François Hollande : le  président est-il mauvais en orthographe ?

François Hollande : le  président est-il mauvais en orthographe ? Le communiqué publié par l’Elysée à l’issue de la rencontre entre François Hollande et le Premier ministre d’Irlande est truffé de fautes, comme le relève la presse.

François Hollande a reçu jeudi dernier le Premier ministre d’Irlande, Enda Kenny. A cette occasion, l’Elysée a publié sur son site une déclaration conjointe, comme souvent après un entretien entre François Hollande et un autre chef d’Etat ou de gouvernement. Sur le fond, il s’agissait de réagir à la vague d’émotion suscitée par la photo d’Aylan Kurdi, le jeune migrant retrouvé mort sur une plage de Turquie. Sur la forme, le texte s’avère être truffé de fautes.

Fautes de français ou tournures maladroites, elles ont été consciencieusement répertoriées par l’écrivain Christian Combaz sur le Figarovox, un exercice auquel il s’adonne régulièrement. Ainsi, il note dès les premiers mots qu’une majuscule manque au mot "messieurs". Faut excusable pourra-t-on dire… Mais pas lorsqu’on lit la suite du communiqué. Seulement quelques lignes plus bas : "l’Irlande et la France ce sont toujours retrouvés". Non seulement, il fallait écrire "SE sont retrouvés" puisque le "se" est un pronom réfléchi, mais en plus, le participe passé n’est pas accordé (il s’accorde avec "l’Irlande et la France" donc "retrouvéES").

De la même façon, l’auteur du communiqué a confondu le futur et le conditionnel. On peut ainsi lire "je ne serais pas plus long" au lieu de "je ne serai pas plus long". L’Elysée utilise aussi des expressions qui ne sont absolument pas françaises. "C’est une interpellation à l’égard de la conscience européenne", écrit l’auteur du texte. La formule "une interpellation à l’égard de" n’existe tout simplement !

Même s’il est peu probable que ce soit François Hollande lui-même qui ait rédigé ce texte, il s’agit d’une retranscription fidèle du discours qu’il a prononcé. Les fautes d’orthographe ne peuvent donc pas lui être reprochées mais les expressions erronées, oui ! L’Elysée semble toutefois avoir pris acte des critiques puisque le communiqué a depuis été corrigé.  Le chef de l’Etat a souvent été pointé du doigt pour son laxisme grammatical. Ce lundi encore, lors de sa sixième conférence de presse, il n’a pas manqué d’utiliser le redoublement du sujet (plus précisément, la dislocation à gauche) comme l’ont noté plusieurs internautes (exemple : "La France, elle..."). Un tic de langage récurrent que François Hollande ne semble pas prêt à corriger.