Volkswagen : Chantal Jouanno "estomaquée par la petite réaction du gouvernement français"
Le scandale Volkswagen n’en finit pas de rebondir… La firme a précisé ce mardi que 1,8 million de véhicules utilitaires étaient concernés sur les 11 millions qui ont été truqués. En France, les contrôles aléatoires vont commencer "dès cette semaine" sur une centaine de véhicules, a réaffirmé Ségolène Royal dans le JDD. Une réponse pas assez ferme pour Chantal Jouanno, invitée de l’émission #DirectPolitique ce mardi. "Je suis estomaquée par la petite réaction du gouvernement français", a-t-elle affirmé sur le plateau de Linternaute.com, Ouest-France et 20 Minutes. Pour la sénatrice UDI de Paris, "le premier truc, c’était de faire comme les Etats-Unis, comme les Belges ou comme les Suisses, on interdit, même provisoirement, la vente des véhicules qui sont en cause en France".
Chantal Jouanno estime ensuite qu’il faut une réforme au niveau européen pour instaurer une véritable indépendance des tests d’homologation. "Et que la France prenne vraiment le leadership sur ces sujets", a-t-elle ajouté. Par ailleurs, avant de penser à interdire totalement les véhicules diesel comme le réclame Emmanuelle Cosse, Chantal Jouanno appelle à revoir la fiscalité écologique. "Vous savez combien ça coûte à l’Etat les avantages fiscaux pour le diesel aujourd’hui ? 7 milliards", avance la sénatrice. Une somme qu’elle aimerait voir reconvertie, par exemple, "dans des dispositifs d’aide aux remplacements de véhicules, au développement de véhicules hybrides et ensuite à terme électriques".
Sur l’avenir, Chantal Jouanno se montre toutefois peu optimiste. "Avec ce qui vient de se passer, on doute... Est-ce que vraiment ils (les industriels, ndlr) sont capables de respecter ces normes de pollution ?". La question reste ouverte.