PPDA aurait pu être ministre dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy
On l'oublie parfois mais Patrick Poivre d'Arvor était versé dans la politique avant de se tourner vers le journalisme. Alors étudiant, il militait au sein des Républicains indépendants, l'ancien parti de Valéry Giscard d'Estaing. Ce passé engagé et, bien sûr, sa brillante carrière de journaliste, l'ont amené à recevoir des sollicitations de nombreuses personnalités politiques, autant de droite que de gauche. Dans le dernier numéro de la revue Charles, consacré à la politique et la télévision, PPDA raconte avoir été plus qu'approché par Nicolas Sarkozy.
On est alors en 2009, PPDA a été débarqué du 20h de TF1 un an plus tôt et Nicolas Sarkozy est président de la République. Le journaliste croit d'ailleurs qu'il doit son éviction au chef de l'Etat. Pour autant, "Nicolas Sarkozy m'a demandé d'être numéro 2 aux élections régionales en Ile-de-France", se souvient aujourd'hui Patrick Poivre d'Arvor. "C'est Valérie Pécresse qui m'avait reçu. Comme je lui avais dit non, j'ai reçu un coup de téléphone de Sarkozy. Je ne l'avais pas revu depuis mon départ de TF1, quand même assez houleux…". Le chef de l'Etat n'insiste alors pas pour les régionales mais lui propose carrément un poste au sein de son gouvernement.
PPDA, président de France Télévisions ?
"Tiens-toi prêt, je vais faire un remaniement, d'ailleurs j'ai dit la même chose à David Douillet !", lui aurait annoncé Nicolas Sarkozy. Un poste que n'a finalement pas accepté PPDA. "Lorsqu'on reçoit ce genre de propositions, on peut être tenté, cela flatte un peu l'ego. Et puis assez vite quelque chose en vous fait que vous en revenez". Cette anecdote, Patrick Poivre d'Arvor l'avait en réalité déjà brièvement évoquée dans son livre sorti en 2013, "Seules les traces font rêver" (à lire sur Google Books).
Dans cet ouvrage, PPDA racontait que Nicolas Sarkozy lui avait aussi proposé la présidence de France Télévisions ou de l'une de ses chaînes. "Je lui répondis que le titulaire du poste, Patrick de Carolis, était un ami et que, venant moi-même d'être fraîchement débarqué de ma propre chaîne, je n'avais pas l'intention de participer à un quelconque putsch", écrivait-il. "Je savais de toute façon qu'il avait déjà fait son choix à ce poste stratégique et qu'il ne voulait me faire entrer dans la boucle que pour montrer qu'il y avait pléthore de candidatures".