La droite vise 10 régions pour ce sctrutin
Après un véritable succès électoral lors des élections départementales, le droite et le centre, une nouvelle fois unis, vont tenter d'infliger une nouvelle défaite aux partis de la majorité. Le parti de Nicolas Sarkozy a misé sur quelques poids lourds pour compter dans cette campagne des élections régionales et donner le maximum de visibilité à tous ses candidats : Laurent Wauquiez dans la région Auvergne, Rhône-Alpes, Xavier Bertrand dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Christian Estrosi en Paca. Pour préparer l'alternance, le parti Les Républicains et leurs alliés espèrent sortir des élections en position de force, espérant être à la tête de 10 grandes régions à l'issue du scrutin. Un objectif ambitieux, mais Nicolas Sarkozy a fait ses calculs et bien observé les votes par département en mars : si les Français veulent de nouveau sanctionner la politique de François Hollande, ils devraient sensiblement voter de la même manière qu'il y a quelques mois.
Pourtant, la partie est loin d'être gagnée. La campagne, il faut bien le dire, n'a pas été brillante : les Français ne se sont pas passionnés pour ce que leur ont proposé les candidats, les débats n'ont créé aucun véritable enthousiasme, les enjeux n'ont pas été clairement explicités. Les attaques du 13 novembre ont par ailleurs modifié le climat politique - et suspendue une campagne bien morose -. Assez naturellement, la majorité, qui a été "à la hauteur des événements" pour une majorité de Français, selon quelques instituts de sondage, est sortie renforcée de cette séquence. L'opposition a été ces dernières semaines moins audible, entre une gauche rangée derrière le président qui a revêtu son costume de chef de guerre, et le Front national, qui a joué la carte de la radicalité. Le parti de Nicolas Sarkozy pourrait-il être pris en étau ? Le Canard Enchaîné révélait fin novembre que le patron de LR craignait un scénario catastrophe : 3 régions gagnées par le FN, 4 remportées par la gauche. Resteraient alors 6 régions, à partager avec l'UDI. De quoi se retrouver avec moins de présidents de régions LR que que de présidents de régions PS ?
Crédit vignette : Lilian Auffret-SIPA