Elections régionales : l'appel de Manuel Valls

Benoit Deshayes

Le Premier ministre a participé à son seul et unique meeting de campagne avant le 1er tour des élections régionales hier, à Paris.

4 décembre 2015, point à 9h - Manuel Valls a participé au dernier meeting de Claude Bartolone pour les régionales en Ile-de-France hier. C'était aussi le seul meeting du Premier ministre avant le premier tour prévu dimanche. A la Halle Carpentier, dans le 13e arrondissement de la capitale, le chef du gouvernement a prononcé devant 2000 militants un discours "bleu-blanc-rouge". Un discours vibrant sur le patriotisme, précédé d'une minute de silence et suivi d'une marseillaise, près de trois semaines après les attentats de Paris. Manuel Valls a tenté d'expliquer le tournant sécuritaire pris depuis le drame, en pleine polémique à gauche sur les abus policiers.

Il s'est ensuite lancé sur son principal combat pour cette campagne des régionales 2015 : la lutte contre le Front national, qu'il a qualifié de "supercherie". La mobilisation a été importante à gauche pour soutenir Claude Bartolone, en mauvaise posture dans les sondages des élections régionales après une longue interruption de sa campagne. Hier, outre Manuel Valls, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, la maire de Paris Anne Hidalgo, mais aussi plusieurs ministres clés comme Najat Vallaud-Belkacem, Fleur Pellerin, Myriam El Kohmri ou Jean-Marie Le Guen étaient présents.

  • ET AUSSI EN BREF – Dans le même temps, Valérie Pécresse donnait elle aussi son dernier meeting de campagne à Rueil Malmaison en présence de nombreux ténors de la droite et du centre. François Fillon a longuement pris la parole avant Jean-Christophe Lagarde, le président de l'UDI, Gérard Larcher président du Sénat, Christian Jacob, Nathalie Kosciusko-Morizet, Patrick Devedjian, David Douillet, Patrick Ollier ou encore le couple Balkany.
  • Cette semaine France 3 organisait ses grands débats régionaux entre les principaux candidats en lice dans chaque région. Les temps forts sont à retrouver également dans nos pages régionales.
  • Le député LR Eric Ciotti, élu de PACA, a fait le pari "qu'aucune région n'ira au FN". Des propos tenus devant l'association des journalistes de la presse parlementaire. Il promet qu'il n'y aura aucune "compromission avec la gauche" pour faire barrage au Front National, un "débat grotesque" selon lui.
  • Selon un cadre des Républicains cité dans le Figaro, le front républicain semble impossible face aux troupes de Le Pen : "Nicolas Sarkozy a bien balisé le terrain, tout le monde est prévenu. Si quelqu'un appelle à voter PS au second tour, il subira le même sort que Nadine Morano".