Nuit debout : le gouvernement plie peu à peu face à la Place de la République

Nuit debout : le gouvernement plie peu à peu face à la Place de la République Depuis la mobilisation de la « Nuit debout », débutée le 31 mars sur la place de la République à Paris, le gouvernement a demandé plus de bienveillance aux policiers à l’égard des jeunes manifestants.

[Mis à jour le mercredi 6 avril 2016 à 22h20] Le gouvernement lâche du lest face aux manifestants de la "Nuit debout", installés place de la République à Paris depuis le 31 mars, pour montrer leur opposition au projet de loi El Khomri notamment. Depuis le début de semaine, le mouvement a d'ailleurs fait des petits, avec l'organisation de "Nuits debout" à Toulouse, Strasbourg, Rennes et Nantes. Dans la capitale, où le mouvement est le plus massif, l'exécutif -qui craignait un dérapage policier - a selon le Canard enchaîné, demandé à la mairie et à la Préfecture de Paris d'adopter davantage de souplesse vis-à-vis des manifestants, jeunes pour la plupart.

VIDEO. Nuit debout : "On sent tous que quelque chose ne va pas, et on a envie de changement"

"Nuit debout : "On sent tous que quelque chose ne va pas, et on a envie de changement""

Toutes les nuits depuis le 31 mars, date à laquelle le mouvement Nuit debout a débuté sur la place de la République, les forces de l'ordre ont délogé les occupants, parfois à coups de pelleteuse. Dorénavant, les CRS n'ont plus ordre d'évacuer, mais doivent seulement exercer une surveillance autour de la place parisienne. Et n'ont l'ordre d'intervenir qu'en cas d'extrême nécessité. "Les manifestants ne sont pas violents, pas la peine de les provoquer et de risquer une bavure. Et puis, les amis de Mélenchon comme ceux de Duflot ne sont pas les bienvenus place de la République", commente un conseiller de l'Elysée, dans les pages du journal satirique.

Face à la grogne des jeunes, qui s'opposent à la loi Travail, le président et le gouvernement se seraient lancés dans un plan destiné aux jeunes. Un plan qui aurait été discuté avec les représentants de l'Unef, principal syndicat étudiant, qui rencontrait ce mercredi la ministre du Travail Myriam El Khomri, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem et Patrick Kanner, à la tête du ministère de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Parmi ces mesures on trouverait, selon le Canard enchaîné, une mutuelle universelle à destination des jeunes, des cours de conduite au lycée ou encore des quotas pour les logements sociaux. L'Unef a pourtant appelé à reconduire le mouvement.