Un enfant fleur bleue, mais directif

Un enfant inspiré © SIPA
Avant de vouloir présider au destin de la nation, Alain Juppé, même lui, a été un enfant. Selon le témoignage d'un camarade de classe, il était "un petit garçon sérieux, passant son temps à lire, même à la plage", et bien entendu, "premier de sa classe"*. Il était aussi très sensible, fleur-bleu, ses proches l'ont vu pleurer au cinéma devant "Autant en emporte le vent" et "Sissi l'impératrice". Mais, du propre aveu de l'intéressé, il lui arrivait parfois de s'adonner à des "jeux violents" et à des mises en scène qui en disent long.

Il se prenait pour Napoléon ou le pape"

"J'étais impérieux et autoritaire. Je me prenais pour Napoléon que j'admirais", dit de lui-même Alain Juppé*. Pour sa première femme Christine, si "Alain ne supporte ni critique ni contradiction", cela remonte en partie à l'enfance : "Lorsqu'il était petit, il se déguisait en pape, c'est ce qu'il avait prévu de devenir. Il mettait tout le monde à genoux, les faisait communier, les commandait"**. A l'époque, le jeune Alain était chef des enfants de chœur de sa paroisse, et aimait se rendre régulièrement en pèlerinage à Lourdes.
* Propos recueilli par Dominique Lormier, "Alain Juppé sans masque", First document
** Témoignage recueilli par Gaël Tchakaloff, publié dans "Lapins et Merveilles" (Flammarion)
Pause