Sarkozy sur TF1 : "Le burkini est une provocation au service d'un islam politique"

Sarkozy sur TF1 : "Le burkini est une provocation au service d'un islam politique" Invité sur le plateau du 20 Heures de TF1, Nicolas Sarkozy est notamment revenu sur la polémique autour du burkini.

[Mis à jour le 24 août 2016 à 21h59] L'ex-président de la République, et désormais candidat à la primaire du parti Les Républicains en vue de trouver un candidat pour la présidentielle 2017, était l'invité du 20 Heures de TF1 mercredi 24 août. L'occasion pour lui de revenir sur son livre Tout pour la France, sorti le jour même et dans lequel il annonce sa candidature, mais également sur sa vision de l'actualité. Nicolas Sarkozy est revenu sur la polémique autour du burkini, ce maillot de bain féminin destiné aux femmes musulmanes qui fait tant parler de lui ces derniers jours. Et sa réponse est sans appel.

Pour Nicolas Sarkozy, "le burkini est une provocation au service d'un islam politique, d'un islam radicalisé." L'interdiction du burkini est avant tout, selon l'ex-président LR, une question d'égalité stricte entre les hommes et les femmes. En France, "on n'enferme pas les femmes derrière des tissus", affirme-t-il. Pour lui, les musulmans doivent comprendre que la France a une culture, une identité et qu'"on ne vient pas avec ses différences qu'on impose à la majorité." Selon l'ex-chef de l'État, si le burkini est autorisé, dans plusieurs années, les jeunes filles de confession musulmane qui voudront porter un bikini ne pourront pas à cause de la pression communautaire. Conclusion : pour Nicolas Sarkozy "l'État a démissionné". L'ex-président de la République prône donc la création d'"une loi pour avoir une règle claire." 

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a profité de sa présence sur le plateau de TF1 pour revenir sur plusieurs grands thèmes tels que les impôts, les allocations chômage, l'immigration, ou encore pour envoyer quelques pics à la concurrence. Le candidat LR a notamment affirmé que François Hollande a, selon lui, menti du début à la fin de la campagne présidentielle de 2012. Quant à son grand rival Alain Juppé, il doit bien "partager des convictions avec moi puisqu'il a été mon ministre", a-t-il lancé, avant de revenir sur la théorie de l'identité heureuse du maire de Bordeaux. "L'identité heureuse pour les 6 millions de chômeurs ? L'identité heureuse pour des gens matraqués toute leur vie ?!", a ironisé Nicolas Sarkozy.

VIDEO. Nicolas Sarkozy : "Monsieur Hollande a menti du début jusqu'à la fin"

"Nicolas Sarkozy : "Monsieur Hollande a menti du début jusqu'à la fin""