Michèle Alliot-Marie candidate : MAM pour quoi faire ?

Michèle Alliot-Marie candidate : MAM pour quoi faire ? "Je suis candidate à la présidence de la République", a annoncé Michèle Alliot-Marie ce 8 décembre, en exclusivité à 20 Minutes.

[Mis à jour le 8 décembre 2016 à 21h21] Elle a refusé de participer à la primaire de la droite et du centre, mais MAM n'avait pas dit son dernier mot. Ce 8 décembre, celle qui se dit gaulliste déclare être candidate (contre François Fillon ?) à la présidentielle de 2017. Une confidence que rapporte 20 Minutes, jeudi soir. Un "État stratège" et protecteur, "une vision à long terme", l'ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, mais également de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice ou encore des Affaires étrangères devrait dévoiler son projet fin janvier 2017.

Interrogée sur la primaire de la droite et du centre, Michèle Alliot-Marie affirme que "les primaires ne sont pas dans l'esprit de nos institutions". Pour elle, "le candidat issu d'un parti ne peut incarner l'unité nationale".  L'actuelle députée européenne, élue dans la circonscription Sud-Ouest, regrette d'ailleurs "que cela ait davantage porté sur des personnes que sur des projets pour changer la vie quotidienne des Français." Par ailleurs, Michèle Alliot-Marie estime que sa candidature ne nuirait pas à la droite. "Je me présente pour apporter quelque chose au débat et pour mon pays. Je regrette que depuis 2002 toutes les sensibilités de droite se sont rangées derrière un seul homme, dans un seul langage trop souvent à l'eau tiède. Certains électeurs ont quitté la droite républicaine pour cela et sont allés au Front national", dénonce-t-elle. 

Pas contre une alliance avec la Russie de Vladimir Poutine pour améliorer la lutte contre l'État islamique, ni contre le "mix énergétique" même si "nous serions fous de renoncer au nucléaire", Michèle Alliot-Marie veut avant tout proposer "une vision pour renouer avec un esprit de conquête pour la France et pour chacun des Français." Pour celle qui affirme que le gaullisme "est une façon de ne pas baisser les bras, [...] une grille de lecture et une grille d'action, pragmatique et courageuse", l'État a encore un rôle à jouer.