Deuxième débat de la primaire de la gauche : ce qu'il faut retenir

Deuxième débat de la primaire de la gauche : ce qu'il faut retenir Plus rugueux, plus tranché, mais pas de grands débats d'idées... Le deuxième débat de la gauche a notamment permis aux concurrents de Manuel Valls de s'en prendre à son bilan.

Le deuxième débat de la primaire à gauche a donné plus satisfaction que le premier, aussi bien chez les candidats que chez les observateurs. A l'issue de cet exercice qui a eu lieu sur BFM TV et iTélé, on évoque des échanges plus riches et sans doute plus débridés ou décomplexés que jeudi dernier. Pour preuve : des attaques plus frontales, en particulier du trio Montebourg-Hamon-Peillon contre Manuel Valls et le bilan du quinquennat, parfois très agressives.

En vidéo - Le 2e débat en 1 minute 30 :

"Primaire à gauche : un deuxième débat plus accroché"

Le fil du débat : suivez le direct du 16 janvier 2017

15/01/17 -  20:44 : "Mon projet, c'est celui de la gauche des libertés, de la gauche réaliste et solidaire", conclut Sylvia Pinel quand François de Rugy se veut le candidat des "idées neuves". Plus tard, Arnaud Montebourg donne sa vision d'une France qui reprend son destin en main. "Il suffit de décider de le faire". Manuel Valls met de nouveau en avant son "expérience pour faire face aux grands défis". Mais c'est sans doute Benoît Hamon qui dispose de la punchline ou du slogan le plus imprimant pour conclure : "Il faut une gauche totale face à une droite totale".

15/01/17 -  20:36 : Place aux conclusions de chaque candidat. Vincent Peillon et Jean-Luc Bennahmias sont "heureux" de ces échanges qui ont montré des divergences, sans bloquer le rassemblement. Jean-Luc Bennahmias regrette, avec le sourire, comme il l'a fait à plusieurs reprises pendant l'émission, que le temps imparti pour les réponses soit trop court. Et il conclut : "vivement dimanche prochain !"

15/01/17 -  20:35 : La loi de 1905 ne doit pas être modifiée non plus selon Jean-Luc Bennahmias et Sylvia Pinel. . "La loi de 1905 répond parfaitement au problème que nous avons, non pas avec l'islam, mais avec les musulmans intégristes", indique le premier. La seconde estime qu'il faut "lui donner une définition précise et ne pas la dévoyer". Enfin, François de Rugy préfère comparer la laïcité à un "bouclier" plutôt qu'à un "glaive".

15/01/17 -  20:28 : Benoît Hamon et Arnaud Montebourg défendent à leur tour leur vision de la laïcité. Pour Benoît Hamon, "il faut être intransigeant". Pour autant, il refuse de "désigner l'islam comme incompatible avec la République" et estime qu'une réforme de la loi de 1905 n'est pas utile et que le cadre actuel suffit. Arnaud Montebourg nuance : pour lui, "la loi de 1905 doit être solennellement constitutionnalisée" et il appelle à ne pas céder aux accommodements, comme par exemple sur les horaires de piscine.

15/01/17 -  20:20 : Nouvelles tensions entre Valls et Peillon sur la laïcité. Alors que Vincent Peillon défend une vision positive de la laïcité dans la dernière partie du débat, Manuel Valls doit se défendre. "Je ne me suis jamais senti visé par Vincent Peillon", indique l'ancien Premier ministre au milieu de sourires gênés. Auparavant, Vincent Peillon avait défendu une laïcité mieux expliquée estimant que "certaines élites françaises sont totalement ignorantes et préparent des guerres civiles"... Valls lui répond en estimant "que la laïcité est remise en cause aujourd'hui" et qu'il faut "être lucide sur la montée de l'islam radical".

"Monsieur Bennahmias, vous êtes toujours là ?"

15/01/17 -  20:15 : Laurence Ferrari continue à provoquer les candidats. Et pour demander à Jean-Luc Bennahmias sa réponse sur l'Education, elle se fait carrément prof face à un élève endormi. "Monsieur Bennahmias, vous êtes toujours là ?" Suivant la réponse de Sylvia Pinel, l'intéressé ne relève même pas la petite pique de la journaliste et développe son argumentaire. Et ça déménage : "Au collège, il faut deux enseignants par classe", selon lui : "un qui fait le cours aux 80% d'élèves qui suivent et un autre, éducateur ou accompagnateur, qui s'occupe des 20% de décrocheurs". En revanche, il refuse de se dire pour ou contre le droit de vote à 16 ans.

15/01/17 -  20:11 : Manuel Valls n'est pas en reste pour défendre le bilan du quinquennat sur l'Education. "Il faut continuer à mettre le paquet sur l'école", continue-t-il. Auparavant, l'ancien Premier ministre avait défendu plusieurs mesures portées depuis 2012. "Il reste le problème majeur des inégalités", reconnait-il en revanche, esquissant un "grand service public d'accueil des enfants", un soutien plus fort des professeurs et "1 milliard d'euros pour les universités". François de Rugy, lui, affirme que "les résultats" ne sont pas là prenant à témoin  toutes les publicités pour les entreprises de soutien scolaire privées. "Selon moi c'est un souci de méthode. Je fais le choix de rémunérer davantage les professeurs". 

15/01/17 -  20:00 : Le débat de la primaire de la gauche se porte sur l'Education. Hamon défend le bilan (il fut ministre de l'Education) et affirme sa priorité pour le primaire. Comment ? En diminuant le nombres d'élèves dans les classes, en créant "un service public de l'aide aux devoirs" et enfin en accentuant les efforts. Vincent Peillon, qui fut lui aussi le premier ministre de l'Education du quinquennat, défend également ce qui a été fait avec vigueur. "54 000 postes créés", "5000 maîtres supplémentaires". Arnaud Montebourg estime qu'il faut "continuer d'investir dans l'Éducation nationale" et évoque un "investissement de 7 milliards dédiés à la formation et au recrutement d'enseignants".

Le bonne blague de Valls, suivi par Montebourg

15/01/17 -  19:54 : Tous les candidats perdants de la primaire de la gauche soutiendront-ils le vainqueur ? Interrogé sur cette question, chaque candidat répond, avec fair-play, par l'affirmative. Mais deux d'entre eux, les favoris d'ailleurs, tentent de faire de l'esprit : "Oui, c'est pour ça que je veux gagner" répond Manuel Valls avec le sourire. Il sera suivi quelques secondes plus tard par Arnaud Montebourg sur le même mode : "Oui, c'est pour cela que je n'ai pas d'autre choix que de gagner". Fair-play, mais pas trop...

15/01/17 -  19:51 : Qu'est-ce qu'un président de gauche ? De Rugy, interrogé à son tour, met le focus sur la démocratie. Le chef de l'Etat devra "laisser le gouvernement gouverner avec l'Assemblée". Vincent Peillon, lui, se veut plus lyrique et en appelle à une union avec Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. "On ne peut plus vivre dans une France où 50% des citoyens ne sont pas représentés", poursuit-il, appelant à une "proportionnelle intégrale". "Un président de gauche aura le courage de dire que l'Europe fera avancer nos valeurs démocratiques et sociales [...] porter haut les valeurs républicaines de la laïcité et sortir des débats qui abîment notre République".

15/01/17 -  19:48 : Interrogé à son tour sur sa vision d'un "président de gauche" et sur ses critiques envers François Hollande, Benoît Hamon rend hommage à la décision du chef de l'Etat de ne pas se représenter. Alors que François Hollande laisse transparaître ses regrets sur cette décision, Hamon estime qu'elle "facilite les choses puisqu'on peut tourner la page du quinquennat". Puis il développe sa conviction que "le candidat providentiel n'existe pas". Sylvia Pinel défend ensuite le bilan du quinquennat, estimant "qu'on ne peut pas dire que rien n'a été fait". "Souvenons-nous de la situation de la France quand François Hollande a été élu. Notre modèle social et notre pacte républicain ont été maintenus", dit-elle. "Je suis lucide, bien sûr, à la fois sur les réussites et sur les échecs", a dit Manuel Valls, un peu sur la défensive sur cette question.

Montebourg attaque Bolloré

15/01/17 -  19:42 : Interrogé sur ce qu'est "un président de gauche" et sa position de frondeur, Arnaud Montebourg commet un gros lapsus en parlant de "fraudeurs", provoquant de nouveau quelques sourires dans l'assistance. Puis une attaque venue de nulle part a lieu : iour illustrer sa vision d'une "présidence forte", le candidat évoque le "mur des puissants", puis bascule sur la "concentration des médias", tuant selon lui "la pluralité" et termine par une attaque en règle du PDG d'iTélé, Vincent Bolloré, qui aurait "détruit"  son outil de travail, apostrophant directement Laurence Ferrari : "Dans votre chaîne, Madame Ferrari, un dirigeant est allé jusqu'à détruire son outil de travail pour anéantir le pluralisme". Piquée à son tour, la présentatrice répond : "iTélé est là et je représente la chaîne aujourd"'hui".

"Diantre !" Le vocabulaire de Manuel Valls fait sourire

15/01/17 -  19:37 : Plusieurs moments de flottements après la publicité. Ruth Elkrief provoque quelques sarcasmes à la reprise de l'antenne, en indiquant que François Hollande ne regarde pas l'émission ayant préféré aller au théâtre. Puis Laurence Ferrari désarçonne Manuel Valls avec une question sur l'Education ("pensez-vous que vos concurrents déçoivent") : "Diantre ! Quelle question !  J'ai revendiqué ma fierté d'avoir gouverné. Je suis lucide sur les réussites et les échecs. Et je suis convaincu que dans bien des domaines il faut aller plus loin", élude-t-il. 

15/01/17 -  19:31 : Sur le cannabis, Montebourg fait part de ses "réticences", Rugy compare le cannabis au tabac et à l'alcool qu'on serait incapable de prohiber aujourd'hui. Arnaud Montebourg veut "une conférence de consensus" sur le sujet pour trouver "une position d'équilibre". François de Rugy estime que la situation du cannnabis aujourd'hui est la même que celle de la prohibition aux Etats-Unis avec Al-Capone. Ca ne marche pas. "Je voudrais aussi qu'on sorte de l'hypocrisie, parce qu'aujourd'hui dans un bureau de tabac, on vend tout ce qui faut pour faire un joint sauf le cannabis".

Fumer du cannabis ? "Ca m'est arrivé", lance Bennahmias

15/01/17 -  19:28 : Fidèle à son rôle d'amuseur des débats, Jean-Luc Bennahmias (à qui l'on n'avait pas posé la question), affirme qu'il lui est arrivé de fumer du cannabis, mais "pas ce soir". Une intervention qui fait déjà sourire ceux qui le comparent à l'hurluberlu de cette primaire de la gauche sur les réseaux sociaux. Sur le fond, il critique "40 ans d'hypocrisie", alors que des "milliers de personnes, dans les stades ou les festivals, fument" et que les forces de l'ordre et la justice sont débordées. "Je suis pour l'interdiction aux mineurs, ne t'en fais pas Manuel", poursuit-il, provocateur, avant de s'emporter sur une "pratique" existant depuis des décennies et même tolérée aux Etats-Unis.

15/01/17 -  19:26 : Chez les opposants à la légalisation du cannabis, on compte Manuel Valls. L'ancien Premier ministre estime que la prévention doit être mise en avant. "Il faut des interdits dans une société", dit-il, rappelant les "effets du cannabis sur les plus jeunes". "Si on le légalise, il y aura du cannabis plus dur, coupé autrement et qui alimentera d'autres trafics. Je suis contre la légalisation, et encore moins pour la dépénalisation".

Plusieurs candidats proposent de dépénaliser le cannabis

15/01/17 -  19:22 : C'est un sujet de santé publique sensible dans l'opinion. Pourtant plusieurs candidats revendiquent leurs positions de dépénaliser le cannabis. C'est le cas de Benoît Hamon et Sylvia Pinel qui, pour l'un, estime que "le tout répressif a amené les désordres liés au trafic" et, pour l'autre, dit qu'"encadrer la distribution en pharmacie permettra d'assécher ces réseaux" et veut "redéployer les forces de l'ordre mobilisées sur ce problème pour les mettre sur d'autres missions". Vincent Peillon, qui avait créé le scandale au début du quinquennat en estimant qu'il était favorable à l'ouverture d'un débat, reste sur sa position : "si je suis président j'ouvrirai sérieusement le débat". il veut laisser la parole aux professionnels.

Escarmouche Pinel-Peillon-Rugy sur le nucléaire

15/01/17 -  19:10 : Aliors que Sylvia Pinel a montré sa méfiance sur le rythme de la transition énergétique ("Nous ne sommes pas capables de sortir du nucléaire à 50% dans huit ans"), évoquant "l'indépendance énergétique de la France" que permet le nucléaire selon elle, une escarmouche inattendue a lieu. François de Rugy sursaute rappelant que "l'uranium vient de exclusivement de l'étranger". Puis : "J'ai sursauté aussi en entendant Vincent Peillon, dans une autre émission, affirmer que le nucléaire était l'énergie la plus propre". Peillon répond du tac au tac : "J'ai dit qu'il fallait y aller doucement", corrige-t-il faisant part de sa crainte de l'échec et donc d'un retour au charbon. Montebourg conclut le débat en estimant qu'il faut décentraliser la production de renouvelable pour que "à la maison, au bureau, à la ferme", tous deviennent producteurs d'énergie. Quant à Benoît Hamon, il estime qu'il ne faut pas reculer sur la transition et "faire attention aux lobbies".

15/01/17 -  19:04 : Les autres positions sur le climat : Vincent Peillon estime que "50% de nucléaire à l'horizon 2025 est une position raisonnable". Manuel Valls veut "sortir du diesel". "L'urgence climatique nous oblige à des sauts technologiques majeurs", estime l'ancien Premier ministre qui dit avoir "engagé la convergence de la fiscalité sur l'essence et sur le diesel". Benoît Hamon, quant à lui, a défendu l'opportunité des renouvelables en terme d'emploi et veut "mobiliser les financements européens de façon à faciliter la transition écologique". Jean-Luc Bennahmias continue à faire le show, comme jeudi dernier. Il refuse de rendre la parole au moment de son intervention sur les questions climatiques. Il était en train d'expliquer que les salariés du nucléaire ne doivent pas s'inquiéter pour leur emploi : "plusieurs générations continueront à travailler sur le démantèlement des centrales et les déchets".

15/01/17 -  19:00 : Arnaud Montebourg, piqué au vif, doit défendre ses positions sur l'Ecologie. Il était interrogé par Laurence Ferrari sur son soutien du nucléaire quand il était au gouvernement. "Je ne crois pas m'être converti à l'écologie, c'est vous qui avez commencé à lire mes programmes", répond-il. "L'ennemi, c'est le pétrole, le charbon et le carbone", poursuit-il. "On a besoin du nucléaire pour réduire cette addiction au carbone, progressivement. Pointé aussi sur les gaz de schiste, il estime qu'avoir autorisé la recherche ne revient pas à une "adhésion".

15/01/17 -  18:58 : On passe finalement au climat avec une bonne vanne de François de Rugy qui pointe les économies qui pourraient être réalisées sur le plateau avec la climatisation. Le député écolo estime ensuite vouloir faire "baisser la facture énergétique des ménages de 25%"

Nouveau clash entre Montebourg et Valls

15/01/17 -  18:54 : Alors que les journalistes veulent passer à la question du climat, Valls reprend la parole de force et veut répondre cette fois à Arnaud Montebourg, qui reproche au gouvernement de n'avoir rien fait sur la question des travailleurs détachés. "Je ne peux pas laisser dire à Arnaud Montebourg que rien n'a été fait. Nous sommes en train de réviser cette directive. L'Europe c'est la libre circulation des travailleurs, mais ce n'est pas la loi de la jungle. Là se joue l'avenir de la France".

15/01/17 -  18:48 : Hamon et Peillon poursuivent leurs critiques, Valls se défend. Benoît Hamon n'a pas apprécié le coup de sang du Catalan Valls. "Je voudrais dire à Manuel Valls que c'est l'honneur de la France que de faire vivre ses valeurs, notamment à l'égard des réfugiés et des migrants", dit-il. "Nous avons été parmi les moins volontaires pour faire face à la détresse des réfugiés", martèle l'ancien ministre de l'Education, pointant notamment la politique de développement, demandant "0,7% du PIB consacré au développement du Sahel. Il faut cela pour éviter les réfugiés climatiques".
Vincent Peillon en rajoute sur le thème "On critique une politique menée au nom de la France, pas la France". Evoquant un discours de Manuel Valls à Munich sur les réfugiés, il estime qu'il "y a eu une gêne, y compris du président de la République". Ce qui lui vaut des retours tendus de l'intéressé : "Je ne savais pas que vous aviez des conversations intimes avec le président", ou "je n'ai jamais fait de discours à Munich"...

Le coup de gueule de Valls

15/01/17 -  18:44 : Alors que le débat sur les migrants et leur accueil par le gouvernement Valls s'enlise, l'ancien Premier ministre pousse un coup de gueule : "J'en ai assez qu'ici ou ailleurs, on mette toujours en cause la France. C'est l'honneur de la France d'avoir mené cette politique" sur les migrants dit Valls, pointant en creux les critiques des Hamon, Peillon et Monteburg sur la politique migratoire. "Sans la France, le Mali aurait été déstabilisé et aurait connu une crise migratoire", poursuit-il. Manuel Valls  estime que "c'est l'honneur de l'Etat d'avoir sorti 60 000 personnes de la jungle de Calais" et d'autres campements de fortune. "Quand on ouvre les frontières, on doit être capable de les maîtriser [...] Quand on gouverne, il faut être sérieux et déterminé", lance-t-il, mettant en avant son expérience du pouvoir et des responsabilités comme pour pointer l'inexpérience des hautes fonction de ses principaux concurrents.

15/01/17 -  18:38 : "J'en ai des choses à dire", dit Jean-Luc Bednnahmias, relancé par les journalistes parce qu'il est très en retard au niveau du temps de parole. Suit une longue explication sur l'Allemagne qui accueille beaucoup de réfugiés, les pays de l'Est qui ne font aucun effort. "L'accord, que j'ai proposé tout à l'heure, avec l'Europe du Sud, permettrait de se mettre d'accord sur l'accueil d'un certain nombre de réfugiés", dit-il.

Peillon tacle Valls : "Nous avons un désaccord profond, la vie ce n'est pas une ardoise magique" !

15/01/17 -  18:34 : Alors que Manuel Valls a indiqué la tradition "d'accueil et de générosité" de la France sur la question migratoire, mais qu''il fallait respecter les règles du droit d'asile, Vincent Peillon s'indigne : "j'ai l'impression que ces derniers mois, les Français ont été plus généreux que leurs dirigeants". Evoquant les "350 000 personnes tuées par Bachar El-Assad", il revendique une politique moins rigide sur la question des réfugiés. "On se doit d’accueillir les demandeurs d'asile dans la durée", termine-t-il. Arnaud Montebourg renchérit saluant les "1000 maires (qui) ont été volontaires pour accueillir des réfugiés. Cet état d'esprit dans notre pays est puissant".

15/01/17 -  18:31 : "Quand je serai président je le ferai". La formule de Jean-Luc Bennahmias, le "petit candidat" parfois moqué lors du premier débat, devrait provoquer des réactions sur les réseaux sociaux. Le président du Front démocrate, allié du PS, voulait parler de son projet d'une conférence avec les pays du sud de l'UE. "Je rencontrerai ensuite les représentants du Bénélux, pour renforcer le socle et aller ensuite voir l'Allemagne". Le but de cette grande conférence : "éviter les distorsions de concurrence, qui aujourd'hui n'est pas libre et est faussée."

15/01/17 -  18:22 : "La France a eu raison de mener cette politique" sur les migrants indique Valls, obligé de se défendre de ne pas avoir "de coeur" sur cette question. Il affirme que "la refondation de la France et de l'Europe vont de pair". Mais il assume : "l'Europe ce sont des frontières et si nous ne sommes pas capables de défendre nos frontières, alors c'est l'espace Schengen qui sera touché". "Je propose de dire clairement les choses à nos amis Turcs : ils ne pourront pas rentrer dans l'UE", conclut-il, après avoir indiqué que "l'Europe est menacée de dislocation".

15/01/17 -  18:19 : "Sur cent migrants, 2 viennent en Europe", lance Benoît Hamon alors qu'il est interrogé sur cette autre crise qui frappe l'UE depuis des mois. Un chiffre qui ne manquera pas d'être vérifié... Le candidat de la gauche du PS estime que l'UE, mais aussi la France, peuvent accueillir plus de migrants. ERt quand Laurence Ferrari lui demande combien la France doit en accueillir, il bondit : "Ce ne sont pas des marchandises. Nous devons en accueillir, le nombre dépendra du flux de réfugiés". "Nous n'avons pas été à la hauteur de nos valeurs", estime l'ancien ministre. Une attaque visant directement Manuel Valls.

15/01/17 -  18:15 : "Essorés" ! C'est le terme utilisé par Arnaud Montebourg sur la question de l'austérité imposée selon lui aux pays européens par l'UE. L'ancien ministre de l'Economie entend bien incarner un esprit réformiste sur ce thème en UE. "Il suffirait d'avoir une minorité de blocage pour commencer à infléchir les choses", dit-il. Il rejette également la négociation des traités de libre échange, mettant en avant un protectionnisme censé protéger l'industrie européenne. Vincent Peillon prend le contre pied de son ancien collègue du gouvernement Ayrault. Il estime nécessaire de tenir les engagements "d'une stratégie de finances publiques sérieuses", mais estime qu'en échange il faut imposer à l'UE un plan de relance à l'échelle du continent.

15/01/17 -  18:14 : "Dans un monde dur et incertain, j'ai une stratégie pour la France", dit Valls évoquant deux principes : "l'indépendance de notre pays" et "notre force dans un monde nouveau". . Il n'hésite pas à évoquer un "rapport de force" entre France et Etats-Unis, mais aussi Russie. "Je veux rappeler à Donald Trump que nous allons discuter autour du nucléaire iranien, de l'Otan, de la défense européenne et la mise en oeuvre de la Cop 21", poursuit-il. "Et s'il revient sur la parole des Etats-Unis, il faudra prendre des sanctions". François de Rugy pense lui aussi qu'il faudra mettre en place des "mesures de rétortion" si les Etats-Unis refusent de mettre en place l'accord de la COP 21 sur le climat.

15/01/17 -  18:07 : "Je dirai à Donald Trump que nous avons une politique indépendant, malgré nos alliances, malgré l'Otan", continue Montebourg. . "Nous ne pouvons pas être des supplétifs", poursuit l'ancien ministre du Redressement productif, mettant lui aussi l'accent sur l'UE et la nécessité d'une défense européenne. Benoît Hamon voit l'arrivée de Trump commme un "élément d'instabilité". Mais il change de ton : "Cela nous donne une opportunité". "Nous pouvons, nous devons proposer à nos partenaires une coopération sur la défense de l'UE, la défense de nos frontières", estime-t-il, laissant entendre qu'un Otan dirigé par Trump ne serait plus protecteur.

15/01/17 -  18:04 : "Notre pays doit discuter avec le président Trump et le président Poutine", commence Jean-Luc Bennahmias qui refuse de donner son avis sur Donald Trump. Le candidat estime que nous devrons "faire avec". Vincent Peillon est plus offensif, évoquant l'inquiétude et la peu du désordre qui domine après l'élection de Trump. L'ancien ministre de l'Education met en avant l'Union européenne et la nécessité d'une politique étrangère européenne commune. Il faisait partie des candidats regrettant que l'UE soir absente du précédent débat.