Un an de Macron : le bilan après 12 mois "d'une intensité extrême"

Un an de Macron : le bilan après 12 mois "d'une intensité extrême" Rentré de Nouvelle-Calédonie, le président français fête les un an de son élection. Avec un certain détachement vis-à-vis de l'événement, il s'est prononcé en quelques mots sur cette "année d'une intensité extrême".

[Mis à jour le 7 mai à 16h24] Après un marathon de six jours à l'autre bout du monde, débuté en Australie et achevé en Nouvelle-Calédonie, à enchaîner discours, repas officiels, réunions, visites et cérémonies, Emmanuel Macron est rentré en France. Alors que depuis l'Océanie le président a évidemment gardé un oeil attentif sur la brûlante actualité sociale en France, ce 7 mai, cela fait un an qu'il a remporté l'élection présidentielle. Si l'ancien ministre de l'Economie considère cette date comme étant "symbolique" et non comme faisant figure de "point d'inflexion du quinquennat", Emmanuel Macron s'est tout de même laissé aller à un court bilan de cette "année d'une intensité extrême".

C'est à bord de l'avion présidentiel qui le transportait justement de la Nouvelle-Calédonie jusqu'en métropole que le président s'est confié à nos confrères du Figaro. "Cette date du premier anniversaire ne marque rien. (...) Il y a des changements structurants qui restent à mettre en place et qui vont nous demander autant de mobilisation qu'au cours de cette première année", explique M. Macron.

Une détermination qui "n'a pas bougé d'un pouce"

Alors que ce voyage retour a été émaillé de réunions, encore, avec ses ministres et conseillers qui l'accompagnaient, le président compte, tout de même, prendre un peu de repos après ce déplacement éprouvant. Mais une fois reposé, pas question de perdre l'objectif de "construire le changement promis lors de l'élection présidentielle". "On m'avait expliqué au début que je n'avais que cent jours pour agir. Au bout de 365, je peux toujours avancer. Sans doute parce que ma détermination n'a pas bougé d'un pouce", assure Emmanuel Macron.

Du côté de ses électeurs, l'heure est aussi au bilan en ce début mai. Le Monde a rencontré un panel de Français ayant voté pour le fondateur d'En marche lors de la dernière élection présidentielle. Il y a les satisfaits, comme Ghislain, cadre supérieur à Evreux, qui considère qu'Emmanuel Macron "était le seul candidat qui s'inscrivait dans le XXIe siècle et pleinement dans une Europe renouvelée". Un commentaire qui prend une dimension particulière, alors que les élections européennes se profilent l'an prochain. "Ce qui me conforte le plus, c'est de voir que plusieurs chantiers, cohérents entre eux, sont menés simultanément. C'est le cas du droit du travail et du droit social, par exemple", se satisfait Ghislain.

"J'ai le sentiment de m'être fait avoir" par Macron

D'autres électeurs ayant voté pour Emmanuel Macron - et non dans une démarche de barrage au Front national, précision importante - ont aujourd'hui des regrets. Odile, retraitée, a même le sentiment de s'être "fait avoir". Elle regrette la propension du président, selon elle, "à faire tout à la fois et trop vite". Robin, un ingénieur toulousain de 24 ans, est également déçu. "Le côté synthèse de Macron me plaisait", se souvient-il. "Certes la France existe de nouveau à l'international, mais il manque cruellement une part de social dans l'action gouvernementale", regrette-t-il.